Livraison début 2015
"C’était un pari audacieux, mais nous sommes en passe de le réussir", a lancé ce 19 avril 2013 Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, à propos du vaste programme immobilier des Passages Pasteur, affichant un budget travaux d’à peine plus de 44 millions d’euros HT. Rappelons que les prémices de cet ensemble, qui combine, dans un vaste îlot de 24.879 m2 cerné par la Grande-Rue, la rue Pasteur, la rue du Lycée et la rue Claude Pouillet, un centre commercial avec parking souterrain à un programme immobilier, datent de 1997, soit lors du dernier mandat de son prédécesseur Robert Schwint.
"Des grues, c'est bon signe" !
Il faut dire que ce chantier, piloté par la sedD (société d’équipement du département du Doubs) n’a vraiment pas été simple car riche en imprévus. Il y eut d’abord un long contentieux à régler entre la Ville et l’un des propriétaires, puis le besoin de réajuster le projet aux nouvelles contraintes liées au PPRI (plan de prévention du risque inondation), la découverte de la pollution du terrain, le temps nécessaire aux fouilles archéologiques…
Quoi de plus normal donc que l’édile bisontin se réjouisse du début officiel des travaux de construction tant du centre commercial que des bâtiments neufs concomitants avec la réhabilitation des logements existants dans les immeubles anciens. "Quand il y a des grues, pour moi c’est bon signe et voir cette grue, ici, au 14 Grande-Rue, en plein cœur de la ville, c’est un bel aboutissement", a-t-il déclaré, tout en lançant néanmoins aux représentants des groupes Eiffage et Klépierre : "Il faut que vous accélériez la machine pour que début 2015, ce soit vraiment fini. Parce que Monoprix piaffe d’impatience de revenir et les commerçants du quartier aussi attendent".
Rendez-vous au printemps 2015
"On a une certitude, c’est que ce centre commercial ouvrira au printemps 2015 et peut-être qu’on aura un printemps précoce", lui a répondu Bernard Deslandes, directeur général délégué développement de Klépierre, groupe investisseur du centre commercial. Celui-ci a pris soin de signaler que ce projet était exemplaire, dans la mesure où la moitié des bâtiments existants, datant du XVIe et du XIXe siècles, ont pu être préservés et seront réhabilités : "Ce programme a un caractère assez unique en France car il mêle des exigences commerciales modernes, en matière d’accessibilité notamment, et une mise en valeur du patrimoine".
Côté enseignes, pas de révélation, mais juste le rappel de la réimplantation de Monoprix sur deux niveaux, de l’arrivée de cinq moyennes unités – "de grands acteurs du commerce européen" qui, comme Monoprix, feront office de locomotives -, et une vingtaine de boutiques. "Pour nous, cela représente 70 millions d’investissements et plus d’une centaine d’emplois créés avec ces commerces".
150 tirs de mine
Question chiffres, Laurent Kosior, directeur régional Eiffage constructions Grand Est, constructeur et promoteur des logements, a énuméré que ce chantier était synonyme de :
- 25.000 m2 à bâtir dans l’hyper-centre de Besançon
- 150 tirs de mine effectués
- 30.000 m3 de terrassements évacués
- 15.000 m3 de béton qui seront coulés
- 180 personnes travaillant sur le chantier en permanence au maximum des travaux.