Importante fuite d’émulseur à Saône : réaction de la Prefecture du Doubs

Publié le 14/01/2021 - 18:22
Mis à jour le 14/01/2021 - 18:26

Un incident s’est produit au dépôt pétrolier exploité par la société SFPLJ, situé sur la commune de Gennes et classé Seveso seuil haut. Une rupture de la canalisation basse de la réserve d’émulseur s’est produite entre le 8 et le 12 janvier 2021, soit entre le dernier contrôle réalisé par l’exploitant et le constat de la fuite.

© inforoute Haut-Doubs 25 ©
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Communique de la Préfecture du Doubs : 

"Cet émulseur (Tridol S3LT) est un produit qui permet, mélangé en faible proportion avec de l’eau, de déverser un tapis de mousse à la surface des cuvettes de rétention de pétrole en cas de fuite, de manière à prévenir l'inflammation, ou à étouffer un incendie.

La totalité de la réserve a été perdue. Ce sont 26 m3 de produit qui se sont échappés de la cuve. La majeure partie s'est écoulée vers la réserve d'eau incendie du dépôt. Cette réserve est étanche. Une partie du produit s’est également déversée dans un puits perdu situé à proximité.

L’émulseur étant miscible dans l’eau il est difficile d'évaluer la quantité récupérée dans la réserve incendie, et donc d'établir un bilan précis de ce qui a fui vers le milieu naturel. Les sapeurs-pompiers qui sont intervenus ont pompé environ 1 m3 de mélange eau-émulseur dans le puits perdu", explique la Prefecture qui indique que le Syndicat du Marais de Saône a constaté, sur la commune de Saône, au Creux sous Roche, des phénomènes de moussage très importants. Il est quasi certain que ces phénomènes sont liés à la fuite d’émulseur.

"Des analyses sont en cours pour confirmer que les échantillons d’eau et de mousse prélevés au Creux sous Roche, contiennent bien du Tridol ou ses dérivés", est-il précisé.

En outre, le Creux sous Roche est en relation hydrogéologique avec la source d'Arcier, qui alimente la station de production d’eau potable de la Malate et de la mousse est apparue ce jour au niveau de la source d’Arcier.

Quelles sont les conséquences pour l'Homme et l'environnement ?

"Le produit émulseur peut être nocif ou irritant en cas d’ingestion ou d’exposition à forte concentration. Sa toxicité est très fortement réduite lorsqu’il est dilué dans de grands volumes d’eau et il est biodégradable", explique la Préfecture du Doubs.

Elle poursuit : "Toutefois, ses composants comme ses produits de dégradation ne sont pas admissibles dans une eau destinée à la consommation humaine. Il n’y a actuellement aucun risque puisque la station de la Malate n’est pas en fonctionnement cette semaine en raison d’une opération de maintenance. De plus l’alimentation en eau potable de la ville de Besançon n’est pas compromise, puisqu’il est possible de mobiliser durablement plusieurs autres ressources en eau interconnectées.

SFPLJ a fourni des indications sur les paramètres chimiques à analyser dans les eaux de la source d’Arcier pour détecter la présence de l'émulseur ou de ses produits de dégradation à faibles concentrations.

Un "renforcement" de la surveillance

En tout état de cause, une surveillance renforcée de la source d’Arcier est mise en place sous l’autorité du préfet et sous le contrôle de l’Agence Régionale de Santé.

"La station de la Malate ne sera remise en service que lorsqu’il sera garanti que l’eau distribuée est conforme aux normes de potabilité. Pour ce qui concerne la sécurité du dépôt pétrolier de Gennes, l’absence de produit émulseur ne permet pas de maintenir l’activité normale. L’exploitant a donc immédiatement placé ses installations en « sommeil » : aucun mouvement de pétrole n'est opéré, ni en entrée, ni en sortie. Ces mesures ont été considérées comme prudentes et adaptées par l’inspection des installations classées de la DREAL, qui diligentera une inspection du site la semaine prochaine", indique la Préfecture qui précise que l’exploitant a mobilisé ses fournisseurs pour reconstituer rapidement sa réserve de produit émulseur, étant précisé que la conduite défectueuse à l'origine de la fuite a été réparée. "Cette réserve a été reconstituée mercredi 13 janvier après-midi", conclut la préfecture.

Dans ces conditions, le préfet du Doubs a demandé à la DREAL et à l’ARS de lui rendre compte régulièrement de l’évolution de la situation.

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