Les travaux visent à équiper la ligne avec le système de signalisation ERTMS, un standard européen, qui doit permettre d'améliorer la régularité et la fiabilité des trains mais aussi augmenter la capacité de la ligne de 25% d'ici 2030.
Un plan de transport des TGV
Ces travaux impliquent une importante réduction du nombre de TGV en circulation sur toute la ligne à grande vitesse de l’axe Sud-Est. Ainsi sont concernées toutes les dessertes depuis Pari jusqu’en Occitanie (Montpelier) et Provence Alpes-Côte d’Azur (Marseille, Toulon...). La desserte de l’Auvergne-Rhône-Alpes (Annecy, Chambéry, Grenoble...), de la Bourgogne Franche-Comté (Dijon...) et du Grand Est (Strasbourg, Metz...) sera également impactée. Environ 30 % de l’offre TGV nominale circulera sur l’ensemble de l’axe Sud-Est.
La fermeture de la ligne pour quatre jours, qui mobilisera "1.000 personnes durant 101 heures en continu", a pour but "la mise en service du nouveau centre de supervision".
Pendant toute la durée de la fermeture, le plan de transport sera adapté avec une réduction du nombre de trains empruntant l'axe Paris-Lyon et "un allongement important du temps de trajet via la ligne classique", prévient SNCF Réseau.
L’ERTMS
L'ERTMS est un système de signalisation paneuropéen, qui a vocation à se substituer progressivement aux dispositifs nationaux. Il doit entre autre faciliter "l'interopérabilité des différents réseaux européens", d'après SNCF Réseau.
"Une opération de cette ampleur est une première mondiale sur une ligne à grande vitesse en exploitation", a indiqué l'entreprise dans son communiqué. Les travaux pour l'installation de ce nouveau système ont débuté il y a cinq ans, sans interruption de circulation jusqu'ici.
La ligne TGV Paris-Lyon, mise en service en 1981 et longue de 460 km, voit passer un tiers du trafic ferroviaire à grande vitesse en France.
Avec l'ERTMS, la fréquence pourra passer de 13 trains à 16 trains par heure et par sens. Le montant total de l'opération représente 820 millions d'euros, financés à la fois par SNCF Réseau (700 millions) et par la Commission européenne (120 millions). Lors du lancement des travaux, la facture avait été évaluée à 608 millions d'euros et la fin du projet à 2025.
"Les entreprises ferroviaires qui empruntent actuellement la ligne pourront continuer d'y circuler sans modification technique sur leur matériel roulant", a précisé le gestionnaire d'infrastructure. Et les compagnies pourront ainsi disposer créneaux de passage supplémentaires sur une ligne déjà exploitée au maximum de ses capacités, "sans nouvelle infrastructure".
Le projet comprend plusieurs volets: la modernisation des postes d'aiguillage, un centre de commandes unique dans une "tour de contrôle" de la ligne ou encore l'augmentation de la puissance électrique.
(Avec AFP)