Le Beat Root, un envoûtant instrument de musique made in Besançon… expédié dans le monde entier !

Publié le 07/09/2018 - 09:08
Mis à jour le 09/09/2018 - 20:25

C’est en 2014 que Julien Puget lance la fabrication à Besançon de tongue drums qu’il appelle « Beat Root », un instrument de la famille des percussions. Assez rapidement, la marque Yamaha a notamment pris cette petite entreprise sous son aile pour la distribution du Beat Root au Japon… Julien Puget, fondateur et  et Boris Campello, commercial de la marque (et aussi percussionnistes passionnés) nous en parlent…

maCommune.info : Racontez-nous les débuts du Beat Root…

Julien : "Le Beat Root à officiellement vu le jour en 2014, après pas mal de temps passé à trouver la bonne méthode de fabrication.

Au début de l’aventure je vivais à côté de Nice, où il était difficile de trouver des sous-traitants, notamment pour la découpe laser, la soudure, la peinture… ce genre d’activité n’est pas très développé par là-bas! Puis en 2014  j’ai déménagé sur Besançon pour des raisons personnelles et j’ai très rapidement trouvé sur place tout ce qu’il me fallait pour réaliser ce projet!

Grâce à un financement participatif sur le site Ulule j’ai pu obtenir le budget qui m’a permis de démarrer la production, ensuite tout s’est enchainé assez vite, nous avons mis en place la boutique internet, nous sommes allés sur des salons pros et avons commencé à travailler avec des revendeurs comme La Baguetterie à Paris où encore Thomann, géant de la distribution d’instruments de musique en Allemagne…"

mC : Qu'est-ce que c'est ? Comment et de quoi est-il composé ?

Boris : "Il s’agit d’un instrument de percussion mélodique appelé tongue drum. Huit lamelles (ou langues - «tongues» en anglais) sont découpées à sa surface et constituent les zones de frappe, chacune générant une note différente. L’instrument est conçu de manière à ce que ces notes correspondent à une gamme spécifique, l’avantage: aucune fausse note n’est possible !

Il permet donc à n’importe qui de s’amuser en explorant ses sonorités douces et relaxantes, de trouver rapidement des mélodies, et ce sans nécessiter la moindre connaissance en musique. C’est l’instrument intuitif par excellence! Il est composé de deux “bols” en acier qui sont soudés à leur base."

mC : Quel son donne-t-il ?

Boris : "Les sons qu’il génère sont clairs, doux et apaisants, très mélodieux. Ils rappellent immanquablement ceux du fameux Hang, en moins “complexe” cependant. En l'associant à des pédales d’effet (il est électro-acoustique et possède une sortie jack !), comme avec une guitare, il est possible d’obtenir une variété incroyable de textures sonores !"

mC : Quelle est la différence avec un hang ?

Julien : "Le procédé de fabrication de l’instrument est très différent : les notes du Hang sont obtenues par martelage, c’est un processus très long et délicat.

Les surfaces de frappe de notre tongue drum sont découpées au laser dans l’acier afin de définir une note précise. Il est cependant nécessaire d’affiner l’accordage de chaque instrument à l’atelier pour que celui-ci soit parfait. Tout cela à pour conséquence une nette différence de prix, puisqu'il faudra compter environ quatre fois le prix d’un Beat Root pour avoir un Hang correct…

De plus, un Hang est limité à sa propre gamme alors que nous proposons un tongue drum accordable de six façons différentes !"

mC : Comment vous est venue cette idée de créer un instrument de musique ?

Julien : "En 2013 j’ai fait la découverte des tongue drums lors d’un festival. Ça a été un véritable coup de cœur ! Il s’agissait d’un tongue drum fabriqué artisanalement, entièrement fait à la main, les lamelles étaient découpées à la disqueuse, à l’ancienne, mais j’ai été immédiatement fasciné par ces sonorités planantes. À l’origine c’est un américain qui a conçu cet instrument à partir de fonds de bouteilles de gaz, il a laissé son invention libre de droits afin que tout le monde puisse en profiter. Comme je suis bricoleur et que j’aime les défis, je me suis mis en tête de réaliser ma propre version, en essayant de pousser la qualité sonore à son maximum!"

mC : Aujourd'hui, où en est votre entreprise ?

Julien : "Aujourd’hui l’entreprise se porte bien, et nous sommes très occupés ! Boris s’occupe de la partie commerciale et je me charge de la conception technique des instruments et de la logistique avec les différents sous-traitants (tous francs-comtois !). Notre atelier est situé sur Besançon, à Palente, nous y réalisons également la soudure, l’accordage, les finitions et nous nous chargeons des expéditions. Nous cherchons toujours de nouveaux partenaires (magasins, musicothérapeutes, écoles de musique) afin de faire connaitre cet instrument hors norme à un maximum de gens !"

mC : Qui vous achète des Beatroot ?

Julien : "Le public est assez large, allant du musicien professionnel au musicothérapeute, en passant par l’amoureux de sonorités planantes, le prof d’éveil musical… Nos clients viennent de partout !"

Boris : "Nous travaillons régulièrement avec une quarantaine de magasins en Europe et nous recevons des commandes de particuliers du monde entier. Nous sommes également distribués depuis 2015 par Yamaha au Japon, ce dont nous sommes très fiers !"

mC : Pour quels styles de musique sont-ils utilisés ? Ca paraît illimité non ?

Boris : "Effectivement notre tongue drum peut être utilisé dans de nombreux contextes musicaux : ambient, folk, electro, pop, expérimental, techno, traditionnel, méditation...  En particulier notre modèle multi-gamme (Multi-scale), qui permet de bénéficier de 6 gammes différentes à partir du même instrument! On passe ainsi d’une gamme majeure à une mineure ou une pentatonique en quelques secondes seulement, c’est très sympa et ça rentabilise l’investissement puisque jusqu'à présent un amateur de tongue drum devait se limiter à une seule gamme, à moins de s’en acheter plusieurs ce qui revenait vite très cher…

Là encore, comme nos tongue drums sont électro-acoustiques, on peut donc les amplifier, utiliser des effets (looper, delays, chorus, whammy etc…), s’enregistrer, répéter en groupe, enfin bref avec un peu d'imagination les possibilités sont sans fin !"

mC : Travaillez-vous avec des marques, d'autres entreprises pour vous développer ?

Boris : "Yamaha nous a pris sous son aile pour la distribution du Beat Root au Japon après nous avoir rencontrés au salon Muzikmesse à Francfort en 2015. En dehors de ce partenariat bien spécifique, nous nous développons grâce au soutien des magasins et de tous les clients qui nous font confiance."

 mC : Combien de modèles proposez-vous ? Quelles sont leurs différences ?

Julien : "À nos débuts, nous proposions de nombreux modèles, gammes mineures, majeures, pentatonique, akebono, en version électro-acoustique ou acoustique.

Aujourd’hui nous sommes tellement convaincus du potentiel de notre modèle multi-gamme électro-acoustique que nous allons progressivement limiter notre production à celui-ci, il est très intéressant, car il n’est pas beaucoup plus cher et permet de faire beaucoup plus de choses… Il est disponible dans quatre finitions différentes."

mC : Quels sont vos projets ?

Boris : "Nous venons tout juste de relancer une production afin de bien préparer cette fin d’année.

Courant octobre nous tiendrons un stand au salon Music China à Shanghai, qui est tout simplement le plus grand salon d’instrument de musique au monde, nous sommes très impatients ! Notre intention est d’y trouver de nouveaux distributeurs afin d’être présent dans de nouveaux pays.

Nous travaillons également sur notre chaîne Youtube afin de proposer plus de contenu qualitatif, notamment des sessions musicales avec les artistes de la Beat Root Family (musiciens remarquables utilisant déjà le Beat Root dans leurs compositions).

Il semblerait également qu’un autre modèle de tongue drum dédié à l’éducation musicale soit dans les tuyaux, mais c’est top secret…"

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