Celui qui vient d’être élevé au grade de chevalier de l'Ordre national du mérite par le ministre de la Fonction publique, François Sauvadet, avait déjà fait savoir qu’il serait candidat en 2007, sans pour autant concrétiser son annonce.
« A l’époque, on m’avait fait deux propositions contre mon retrait », concède-t-il aujourd’hui sans donner plus de précision. « Aujourd’hui, le homard sera beaucoup plus cher », annonce Rodolphe Oppenheimer, adjoint au maire socialiste de Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine, sans toutefois confirmer officiellement sa candidature, alors que son entourage est plus formel.
« C’est en discussion. Vous savez, on évoque toujours le Jura quand on est le petit-fils d’Edgar Faure », élude-t-il habilement avant de se dévoiler un peu plus. « Jean-Marie Sermier est quelqu’un de bien, mais les choses n’ont pas beaucoup bougé dans la circonscription. C’est ce qu’on me fait savoir quand je suis dans le Jura. Peut-être que son activité viticole lui prend trop de temps, je ne connais pas son agenda. Mais, si je me lance, ce ne sera pas contre lui, mais à côté de son programme. Je ne veux pas m’affronter à l’homme », poursuit Rodolphe Oppenheimer.
Sous quelle étiquette se présentera-t-il ? Il évoque le Nouveau Centre, voire le Modem. Se revendiquant du radicalisme, il se dit proche de tous les partis démocratiques et progressistes. En tout cas, comme son grand-père, il dit ne pas aimer se fâcher et rappelle inlassablement sa petite phrase préférée, affichée à la Une de son blog : « La droite et la gauche ne sont que des directions. Seul l’avenir a un futur politique ».
En attendant de faire connaitre sa position définitive, Rodolphe Oppenheimer se présente comme « le garant de la mémoire de son grand-père, homme politique si cher à la Franche-Comté ». Il dit vouloir « perpétuer les traditions familiales en servant la République et la richesse du patrimoine culturel ».
Agé de 36 ans, Rodolphe Oppenheimer a créé en 2010 l'association des décorés des Arts et des Lettres et préside chaque année depuis 2007 le Prix de littérature politique Edgar Faure.