"L'emprise" au coeur du procès de l'ex numéro 2 du tennis français, jugé pour viols

Publié le 13/02/2025 - 08:14
Mis à jour le 13/02/2025 - 08:38

L'ancienne joueuse de tennis qui accuse Jean-Pierre Dartevelle, ex vice-président de la Fédération française (FFT), de l'avoir violée, a raconté mercredi 12 février 2025 devant la cour criminelle du Doubs ses tentatives de sortir de l'"emprise" qu'aurait exercé sur elle son aîné de 50 ans.

 © Hélène Loget
© Hélène Loget

"J'ai essayé de trouver des solutions pour me sortir de cette emprise qu'il avait sur moi mais je ne savais pas comment faire", a témoigné cette frêle jeune femme désormais âgée de 25 ans et qui avait entre 17 et 19 ans au moment des faits. Elle n'a pas sollicité de huis clos, souhaitant s'exprimer "sans honte", selon son avocat, Benjamin Liautaud. 

"J'ai tenté de le faire mais il s'est énervé au téléphone. J'ai raccroché, il m'a laissé des messages vocaux, il vérifiait mon téléphone pour voir si je supprimais les messages et les vidéos. Si je ne répondais pas à ses demandes, je me prenais une engueulade", poursuit la jeune femme vêtue d'une veste rose et d'un pantalon clair.

Très émue, elle a rapidement pleuré en s'exprimant à la barre. "J'ai développé une peur énorme à (son) égard (...) Je n'arrivais pas à trouver une porte de sortie ou je n'ai pas eu le courage de le faire, j'avais trop honte", a-t-elle ajouté.

Punitions sexuelles

"Il me demandait de venir avec des objets sexuels" lors de rendez-vous dans un hôtel du Doubs, "j'avais peur de sa réaction si je ne le faisais pas, ça se terminait toujours par des punitions sexuelles", explique cette ancienne joueuse talentueuse qui a un temps ambitionné une carrière professionnelle, avant de renoncer en raison de problèmes de santé.

Elle avait dénoncé des faits de viols en 2018, décrivant une relation "contrainte", et expliquant être victime de "l'emprise" de cet homme très lié à ses parents dans le milieu du tennis, selon une source judiciaire. Hospitalisée en 2023 pour "anorexie", elle a "toujours envie de maigrir", souffre de "cauchemars" et de "crises d'angoisse" et a été placée sous anxiolytiques.

À côté d'elle, M. Dartevelle, qui ne conteste pas les relations sexuelles mais soutient qu'elles étaient consenties, écoute sa victime présumée, lui décochant un regard noir. Puis, au bout d'un moment, l'ancien dentiste de 74 ans quitte la salle, visiblement proche du malaise, avant de revenir à sa place.

Ex-joueur de football de bon niveau, il avait échoué de peu en 2017 pour la présidence de la FFT, battu par Bernard Giudicelli. Il sera interrogé jeudi. Il encourt 15 ans de réclusion.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.74
légère pluie
le 26/11 à 12h00
Vent
2.23 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
94 %