Les engins de déplacements personnels (EDP : trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards…) offrent de nouvelles solutions de déplacements au quotidien. Mais leur présence de plus en plus forte dans nos rues n’est cependant pas encore réglementé et pose toujours plus de questions de sécurité.
Des règles semblables aux cyclistes
Aujourd’hui, les EDP motorisés n’appartient à aucune catégorie du code de la route. Leur circulation dans l’espace public n’est donc actuellement ni autorisée ni réglementée : leur usage est en principe limité aux espaces privés ou fermés à la circulation. Le gouvernement les a donc inclus dans le Code de la Route ; les règles les concernant entreront en application à la rentrée 2019.
Les règles pour les EDP motorisés seront essentiellement les mêmes que celles applicables aujourd’hui aux cyclistes, avec certaines spécificités.
Règles générales
- Il faut avoir au moins 8 ans pour avoir le droit de conduire un EDP motorisé.
- Le transport de passagers est interdit : c’est un engin à usage exclusivement personnel.
- Il est interdit de porter à l'oreille des écouteurs ou tout appareil susceptible d’émettre du son.
Équipements
- Les utilisateurs de moins de 12 ans doivent obligatoirement porter un casque (comme en vélo).
- De nuit, ou de jour par visibilité insuffisante, et même en agglomération, ils portent un vêtement ou équipement rétro-réfléchissant (par exemple un gilet, un brassard, ...)
- Les EDP motorisés doivent être équipés : de feux avant et arrière, de dispositifs rétro-réfléchissants (catadioptres), de frein, et d’un avertisseur sonore.
- Il est interdit de circuler avec un engin dont la vitesse maximale n’est pas limitée à 25 km/h.
Voies de circulation
- Les EDP motorisés sont interdits de circuler sur le trottoir (sauf si le maire prend des dispositions afin de les y autoriser). Sur les trottoirs, l’engin doit être conduit à la main sans faire usage du moteur.
- En agglomération, ils ont obligation de circuler sur les pistes et bandes cyclables lorsqu’il y en a. A défaut, ils peuvent circuler sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inferieure ou égale à 50 km/h.
- Hors agglomération, leur circulation est interdite sur la chaussée, elle est strictement limitée aux voies vertes et aux pistes cyclables.
- Le stationnement sur un trottoir n’est possible que s’ils ne gênent pas la circulation des piétons. La loi mobilités permettra aux maires d’édicter des règles plus précises de leur choix.
Sanctions
- Si vous ne respectez pas les règles de circulation : 35 euros d’amende (2ème classe)
- Si vous circulez sur un trottoir sans y être autorisé : 135 euros d’amende (4ème classe)
- Si vous roulez à plus de 25 km/h : 1 500 euros d’amende (5ème classe)