Hôpital de Besançon : "C'est la première fois qu'un établissement public est poursuivi pour une mise en danger d'autrui concernant le risque amiante"

Publié le 28/09/2016 - 10:46
Mis à jour le 15/04/2019 - 14:52

Le procès de l’hôpital de Besançon, soupçonné d’avoir mis en danger la vie de ses salariés en les exposant délibérément à l’amiante pendant plus de quatre ans, s’est ouvert mercredi 28 septembre 2016 pour deux jours devant le tribunal correctionnel de Besançon, en présence d’une cinquantaine de plaignants.

 ©
©

Le centre hospitalier régional de Besançon (CHRU) est poursuivi pour avoir "laissé travailler les salariés des services techniques et sécurité incendie",
d'avril 2009 à juin 2013, "alors que la direction avait connaissance de la présence d'amiante dans ses locaux" et notamment dans certains flocages, a résumé le président du tribunal, Alexis Pernot, à l'ouverture de l'audience. "C'est la première fois, à ma connaissance, qu'un établissement public est poursuivi pour une mise en danger d'autrui concernant le risque amiante", a déclaré à la presse Me Michel Ledoux, avocat de la Fédération santé CFDT et de l'Andeva (Association nationale de défense des victimes de l'amiante), parties civiles.

 "Le centre hospitalier a pris les mesures pour protéger les agents" selon l'avocat du CHRU

Une cinquantaine de salariés du centre hospitalier figurent également sur le banc des parties civiles, ainsi que les syndicats CGT, FO, SUD, et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). D'après l'avocat du CHRU, Me Claude Evin (par ailleurs ancien ministre de la Santé), "il n'y a jamais eu d'exposition aux poussières d'amiante au-delà des seuils limites qui sont fixés par la réglementation, donc il n'y a pas eu de mise en danger" des salariés. Selon lui, "le centre hospitalier a pris les mesures pour protéger les agents".

Les agents techniques s'étaient rendu compte en 2013 qu'ils avaient été exposés à l'amiante, sans protection, à l'occasion d'une formation pour se protéger de cette poudre blanche notamment rencontrée lors d'interventions dans les faux plafonds de l'hôpital.

En 2011, un rapport de l'inspection du travail avait conclu à une "mise en danger délibérée de la vie d'autrui". Jusqu'à présent, un seul salarié du CHRU, parti en retraite en 1995, a été diagnostiqué malade de l'amiante, d'après l'intersyndicale qui ne sait pas s'il a déposé plainte. Il n'est pas concerné par ce procès.

(Source : AFP)
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.01
couvert
le 27/04 à 03h00
Vent
0.4 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
90 %