Maladie de Lyme : 59 patients portent plainte et dénoncent des collusions

Publié le 16/02/2018 - 08:27
Mis à jour le 16/04/2019 - 10:51

Une soixantaine de personnes atteintes de la maladie de Lyme ont déposé une plainte ce jeudi 15 février 2018 à Paris, qui dénonce de possibles conflits d’intérêts entre les autorités sanitaires et les laboratoires, a-t-on appris auprès de leurs avocats et de source judiciaire.

 ©
©
  • "59 plaignants sont déjà enregistrés sur 152 malades pour cette première vague", ont déclaré à l'AFP les avocats Julien Fouray et Catherine Faivre, qui ont déposé cette plainte contre X au pôle santé publique du parquet de Paris.

Selon leurs conseils, les plaignants et l'association Lyme Sans Frontière réclament une enquête visant notamment l'Agence du médicament (ANSM) et le Centre national de référence de Strasbourg, dont ils pointent le manque de vigilance face à des tests jugés non fiables.

Cette plainte, dont le projet avait été annoncé mi-décembre, dénonce de possibles faits de "conflits d'intérêts", "violation des règles d'indépendance en matière d'expertise", "trafic d'influence", "abus de biens sociaux et recel", "corruption" et "mise en danger de la vie d'autrui", ont détaillé Mes Fouray et Faivre.

Un manque de "fiabilité des tests de diagnostic"

Les avocats, qui comptent réunir à terme environ 300 plaignants, ont jusqu'ici entamé uniquement des procédures en responsabilité civile contre cinq laboratoires (DiaSorin, BioMérieux, Siemens, Euroimmun et Bio-Rad) afin d'obtenir des dommages et intérêts. Ils les accusent de ne pas avoir suffisamment informé le public sur le manque de fiabilité des tests de diagnostic qu'ils commercialisent.

Ces procédures, toujours en cours, "ont permis de réunir des éléments sur les possibles conflits d'intérêts et collusions entre des responsables des autorités sanitaires et les fabricants", a expliqué Me Faivre.

Cette plainte pénale vient s'ajouter à celle déposée à Paris en février 2017 par une malade résidant dans le Cantal. Défendue par un autre avocat, Philippe Meilhac, elle avait porté plainte, également à Paris, mais pour "tromperie aggravée". Sa plainte avait débouché sur une enquête préliminaire de ce pôle spécialisé du parquet de Paris. Elle est toujours en cours, selon une source proche du dossier.

La maladie de Lyme, infection transmise par les tiques, peut provoquer de nombreux troubles invalidants et douloureux. D'un diagnostic difficile, elle a longtemps été sous-estimée et le ministère de la Santé a relevé en 2016 son estimation du nombre de cas en France à 55.000, contre 33.000 l'année précédente.

Des associations de malades et certains professionnels de santé militent pour la reconnaissance de la forme chronique de cette maladie, une sensibilisation de la population et la modification du protocole officiel de diagnostic et de soins.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.42
légère pluie
le 26/11 à 09h00
Vent
2.2 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
94 %