Meurtres dans l'Yonne : l'ex-femme confirme l'implication de Michel Fourniret dans deux meurtres (avocats)

Publié le 10/06/2018 - 08:37
Mis à jour le 15/04/2019 - 12:01

Monique Olivier, entendue cette semaine par la justice, a confirmé l’implication de son ex-mari, le tueur en série Michel Fourniret, dans les meurtres de deux jeunes filles dans l’Yonne, il y a près de 30 ans, ont indiqué ce vendredi 8 juin 2018 les avocats des familles parties civiles.

Monique Olivier a été "entendue plusieurs fois cette semaine" dans le cadre de l'enquête de la juge d'instruction parisienne sur les meurtres de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece, il y a une trentaine d'années, dans l'Yonne, ont indiqué à l'AFP Corinne Herrmann et Didier Seban, les avocats des familles des jeunes filles. 

L'ancienne complice de Michel Fourniret est "revenue sur ses rétractations" et "a donc reconfirmé les aveux qu'elle avait faits en 2004 et 2005" concernant la responsabilité de son ex-mari dans ces deux meurtres, ont indiqué les avocats, qui confirmaient une information d'Europe 1. 

"C'est un grand soulagement pour les familles qui attendent une réponse depuis si longtemps", ont-ils commenté sans donner plus de détails sur ces nouvelles déclarations.

Entendu à six reprises en février et mars, Michel Fourniret, 75 ans, a livré des "aveux réitérés", pour ces deux nouveaux crimes après les avoir niés dans le passé.

Le 17 mai 1990, le corps nu de Joanna Parrish, alors assistante d'anglais au lycée Jacques-Aymot d'Auxerre, avait été retrouvé à Moneteau (Yonne). La jeune femme, 20 ans, avait été violée et battue avant sa mort.

Marie-Angèle Domece, handicapée mentale, avait disparu le 8 juillet 1988 dans l'Yonne, à 19 ans. Son corps n'a jamais été retrouvé. A plusieurs reprises, Monique Olivier avait désigné son ex-mari comme le meurtrier, avant de se rétracter par la suite.

Michel Fourniret avait, lui, toujours contesté son rôle dans ces deux disparitions, y compris pendant son procès devant la cour d'assises des Ardennes, où il a été condamné le 28 mai 2008, à la perpétuité incompressible pour sept meurtres. Monique Olivier a, elle, été condamnée à la perpétuité, accompagnée d'une mesure de sûreté de 28 ans, pour sa complicité dans cinq meurtres.

Dans le dossier parisien, la magistrate pourrait clore son instruction à la fin de l'année, ouvrant la voie à un nouveau procès courant 2020, selon les 
avocats. 

Michel Fourniret avait déjà été mis en examen en 2008 dans cette affaire mais il avait bénéficié d'un non-lieu en 2011, faute de preuves suffisantes. La justice avait finalement ordonné en 2012 la reprise des investigations. "Il reste désormais une attente, qui est celle de retrouver le corps de Marie-Angèle Domece pour que cette famille soit enfin apaisée", ont déclaré les avocats.
 

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.88
légère pluie
le 25/11 à 12h00
Vent
4.53 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
92 %