Montebourg à Alstom Belfort : "La France coule la France"

Publié le 14/09/2016 - 16:30
Mis à jour le 14/09/2016 - 18:17

Le gouvernement a été « dûment informé » des menaces qui pesaient sur le site belfortin d’Alstom avant l’annonce de la fermeture programmée de l’usine par la direction, a affirmé ce mercredi 14 septembre 2016 l’ex-ministre de l’Économie Arnaud Montebourg.

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Depuis l'acquisition par l'État de 20% d'Alstom, deux hauts fonctionnaires siègent au conseil d'administration. Des "gens sérieux, que je connais (...) Ils savaient et ont dûment informé leur ministre, et donc le président de la République et le Premier ministre, des menaces qui planaient sur Belfort", a déclaré l'ancien ministre de l'Économie juste avant une rencontre avec des syndicats à Belfort.

L'annonce par Alstom, le 7 septembre 2016 du transfert de ses activités ferroviaire dans le Bas-Rhin d'ici à 2018, menace 400 emplois directs à Belfort et est devenu en quelques heures un dossier épineux, à huit mois de la présidentielle.

Face à l'enjeu, le gouvernement a, à plusieurs reprises, répété qu'il n'était pas au courant de la possible fermeture du site. Ce que refuse de croire M. Montebourg. "Lorsqu'on est actionnaire de la SNCF (...) quand on est actionnaire de référence pour Alstom, quand on est des deux côtés, on sait tout. Et je crois que les multiples courriers qui ont été rendus publics par des élus du territoire de Belfort, les interventions des organisations syndicales démontrent qu'à l'évidence le gouvernement savait tout. Je regrette qu'il n'ait rien fait", a ajouté le candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2017.

Regrettant que dans cette affaire "la France coule la France", M. Montebourg a évoqué plusieurs propositions, notamment le rééquilibrage de la production de 1.600 locomotives commandées par l'Inde en faveur de Belfort. Mais il a aussi et surtout critiqué la SNCF qui a, selon lui, "une responsabilité dans la situation actuelle" et "n'a pas été à la hauteur de ce qu'on attendait d'un membre éminent de l'équipe de France du ferroviaire". 

Il faut que "la SNCF cesse de gambader à l'extérieur de la France et d'agir contre les intérêts de notre pays", a-t-il dit. L'ancien ministre a aussi évoqué le précédent des hauts-fourneaux: "Je ne veux pas d'un nouveau Florange dans le ferroviaire, des promesses et puis des paroles verbales, des moulinets, et puis plus rien. Ce que j'ai vécu dans l'affaire de Florange, je ne veux plus jamais voir cela dans mon pays".

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