Pour que les colonies continuent d'être "jolies"...

Publié le 21/04/2015 - 15:54
Mis à jour le 22/04/2015 - 10:18

Alors que le gouvernement fait la promo des colonies de vacances dont la fréquentation est en chute libre, la député UMP du Doubs Annie Genevard pointe le problème du coût pour les familles. Et pour elle, les classes moyennes sont les grandes oubliées des colonies…

#instantcolo

"En colo, j'ai confiance". Face à "l'effondrement" de la fréquentation des colonies de vacances, le gouvernement a lancé lundi une campagne de communication pour inciter les familles à inscrire leurs enfants, se voulant rassurant sur la sécurité et la qualité de l'encadrement.

De plus en plus de contrôles inopinés...

M. Kanner a également annoncé qu'il procèderait l'été prochain, "à un, deux, trois, voire plus, contrôles inopinés, avec les services concernés", dans ces établissements. Déplorant une baisse régulière depuis 20 ans de la fréquentation des "colos", le ministre de la Jeunesse, Patrick Kanner, a souligné que "cette désaffection touchait d'abord les enfants des familles les plus modestes".

Une campagne #instantcolo

Le ministre s'exprimait à l'occasion du lancement officiel de la campagne "#Instantcolo" devant un parterre de jeunes en formation Bafa à Saint-Grégoire, dans la périphérie de Rennes. Pour les jeunes de famille modeste, la colo est souvent "le seul moyen de sortir de leur quartier". Ces enfants sont "dans une sorte d'assignation à résidence, une sorte de réclusion où le quartier devient le seul horizon", a-t-il déploré.

L'opération de communication, destinée à séduire et rassurer les parents, avait été préconisée par une mission parlementaire qui, en 2013, constatait un "effondrement" de la fréquentation des colonies de vacances depuis le "pic" atteint en 1995. Au moment de cet âge d'or, le taux de départs des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits atteignait 14%. En 2011, il avait quasiment diminué de moitié, à 7,5%.

"Il faut redonner envie et confiance aux familles", a déclaré M. Kanner, selon qui les "colos" ont attiré plus de 1,3 million d'enfants et de jeunes en 2014, contre 1,5 million il y a cinq ans. 

Pour redonner "un nouveau souffle" à cette "expérience d'émancipation que rien ne remplace", le gouvernement lance ainsi une campagne spécifique, à l'aide d'affiches ("En colo, j'ai confiance", "En colo, je m'amuse!") et d'un document pédagogique "14 questions clés" à destination des parents.

Annie Genevard : "Les classes moyennes sont les grandes oubliées des colos"

 Présidente d'un rapport parlementaire sur l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs, Annie Genevard invite le gouvernement à s'intéresser aux classes moyennes qui, selon elle, n'ont plus les moyens d'envoyer leurs enfants en colonies. Les coûts d'un séjour varient en effet de 400 à 600 euros par enfant en moyenne par semaine. 

"Ces séjours en effet sont devenus coûteux en raison du transport et des normes d'encadrement" explique-t-elle. "Autrefois plébiscitées par toutes les couches sociales de la société, les colonies de vacances étaient des lieux où se mêlaient toutes les catégories sociales. Progressivement une évolution a réservé les colos subventionnées aux classes sociales défavorisées contrairement aux classes moyennes, pourtant modestes, privées d'aides publiques. Quant aux milieux favorisés, ils se sont progressivement tournés vers des organismes privés qui ont su également renouveler leur offre de loisirs et rajeunir leurs activités". " 

Des aides existent... 

De son côté le ministre de la Jeunesse, Patrick Kanner estime que "Beaucoup pensent qu'ils n'ont pas les moyens" d'offrir à leurs enfants un séjour en colonie, "alors qu'avec les chèques vacances, les bons de la CAF (caisse d'allocations familiales) ou les participations des comités d'entreprise, cela ne revient pas si cher, moins parfois que lorsque l'enfant reste à la maison".

Le ministre et la député UMP du Doubs seront en accord sur un point : les colos permettre aussi d'apprendre à vivre ensemble. "Les colos ont sans doute encore un rôle à jouer ne serait-ce que parce que 3 millions d'enfants ne partent pas en vacances chaque année" insiste la députée du Haut-Doubs. "Mais elles ne peuvent jouer de rôle bénéfique que si elles sont à la fois des lieux d'éveil, de dépaysement, mais aussi des opportunités de rencontres avec d'autres enfants de tout milieu. C'est ce creuset social qu'ont cessé d'être les colonies de vacances et qui explique en partie leur désaffection…."

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