Réaction de l’opposition
Communiqué d'Eric Alauzet
"Dans le cadre du Projet de loi sur la modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, l’Assemblée nationale a effectivement adopté dernièrement un amendement qui pourrait permettre aux communes, et donc au Conseil municipal, de fixer elles-mêmes le montant des amendes de stationnement.
Jusqu’alors, l’absence de paiement de stationnement était sanctionnée d’une amende de 17 euros, et ce, partout sur le territoire national.
Pour Eric Alauzet, il est désolant de découvrir une telle annonce promettant de réduire de 17 à 11 euros le montant des amendes de stationnement... en particulier lorsqu’elle provient d'un ancien parlementaire !
En effet, le tarif avait été porté de 11 à 17 euros en 2011 par la majorité parlementaire UMP de l’époque dont faisait précisément partie M. Grosperrin.
L’ancien député détourne totalement le sens de cette évolution et de cette possibilité supplémentaire donnée aux maires de ramener dans le droit chemin les citoyens « roublards » pour qui le risque d'une "prune" de 17 euros vaut bien d'être pris.
Cette proposition est clairement attentatoire au civisme et s'inscrit malheureusement dans la dérive d’un discours individualiste où l'action publique et les règles sont trop souvent remises en question, voire bafouées.
L’annonce apparaît comme une mesure qui flatte le «consommateur » et efface le citoyen.
Pire, elle va à l'encontre de la responsabilisation de chacun, elle légitime les actes de tricherie de celles et ceux qui tentent d'échapper à ce qu'ils doivent. Elle fait progresser les sentiments antirépublicains.
Il n'y a pas loin à ce que l'on entende demain « que trop d'amende tue l'amende » !
Eric Alauzet appelle le candidat de la droite aux municipales de Besançon à se ressaisir, à retrouver la mémoire, à se détourner des propositions fantaisistes qui profiteront à d’autres... et à rehausser le débat.