Dimanche, Sid portait la tenue règlementaire des sapeurs-pompiers lorsqu’ils partent en intervention sur un incendie pour courir le Marathon des vins du Jura. Veste, pantalon, cagoule, casque, gants, bouteille d’oxygène, seules les chaussures étaient différentes de la tenue de feu habituelle. Malgré des baskets bien plus légères que les bottes de soldat du feu, il pesait près de 100 kg, dont 20 kg d’équipement, le tout sous une chaleur assez rare à cette période de l'année.
Ce lundi, après avoir retrouvé tous ses esprits et son énergie, se sapeur-pompier, qui n’a vraisemblablement peur de rien, nous explique que jusqu’au 25e kilomètre, ”ça déroulait, j’étais bien, et après, les jambes ont commencé à être lourdes avec des douleurs aux pieds”, nous raconte-t-il en préambule.
”Je n’ai pas eu de souci avec la chaleur, j’ai bien été rafraichi grâce un système de rafraîchissement qui m’a été confié par Alain Groslambert, enseignant-chercheur à l’UPFR Staps de Besançon, j’ai aussi été suivi par deux copains sapeurs-pompiers au Sdis qui me suivaient à vélo, qui ont pu me faire du bien psychologiquement, qui m’encourageaient, c’était important”, précise Sid en indiquant également avoir été suivi par un médecin et une infirmière du Sdis 25, qui prenaient sa tension régulièrement, contrôlaient son pouls, température, etc. ”Des amis m’ont rejoint à une dizaine de kilomètres de l’arrivée et psychologuqieement ça m’a fait du bien”, nous confie-t-il.
Malgré les encouragements et le suivi médical, les choses sont devenues presque intenables pour ce sportif qui n’en est pas son premier marathon. ”Après le kilomètre 25, ça a été vraiment difficile : la perte de sels due à la transpiration a provoqué des crampes et des douleurs aux jambes”, décrit Sid qui a terminé la course en 6h51. ”C’est hors barrière temps néanmoins, les organisateurs et bénévoles ont été d’une gentillesse et d’une bienveillance extraordinaires, ils m’ont encouragé, il y avait aussi mon fils et ma femme qui étaient là. Tout cela conjugué, ça a été extraordinaire, j’ai eu autant d’ovation du public que celui qui est arrivé en tête de la course”, explique le courageux sapeur-pompier.
En conclusion, pour Sid, ”ça a été une course difficile, mais magique. Je suis très heureux et très fier, un vrai travail d’équipe avec les gens qui m’ont soutenu, ce n’est pas ma victoire, c’est notre victoire, en équipe, chez les pompiers on travaille en équipe.”