Suspension du plan social à GE Belfort : le tribunal se déclare incompétent

Publié le 02/07/2019 - 16:54
Mis à jour le 03/07/2019 - 15:50

Le tribunal de grande instance de Belfort, saisi en référé par les syndicats de General Electric pour suspendre le plan qui prévoit près d’un millier de suppressions de postes, s’est déclaré ce mardi 2 juillet 2019 incompétent, jugeant que le dossier relevait de l’administration, a-t-on appris de source judiciaire.

 © GE Power
© GE Power

Le tribunal, qui a rendu son délibéré en début d'après-midi, a estimé que "le juge judiciaire n'était pas compétent" et que "la demande que nous formulions", à savoir la suspension du plan social, relevait de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) ou du tribunal administratif, a indiqué à l'AFP Me Diego Parvex, l'un des avocats de l'intersyndicale CFE-CGC, Sud et CGT.

"Nous réfléchissons à un appel" auprès de la cour d'appel de Besançon, a-t-il ajouté. "Nous sommes toujours dans la logique de considérer que la Direccte est dotée d'un certain nombre de prérogatives mais que ce que nous demandons, on ne l'a jamais vu tranché par une Direccte" et que le juge judiciaire est bel et bien compétent, a-t-il poursuivi.

Malgré cette décision qui lui est défavorable, le moral de l'intersyndicale n'est "pas entamé, ils n'ont rien à perdre", a-t-il ajouté.  "Nous espérons que nos instances représentatives du personnel vont tirer les conclusions de cette décision de justice pour initier les discussions et la négociation sur le projet de réorganisation", a réagi la direction de GE Belfort.

Le TGI a donné raison aux avocats de GE, qui avait plaidé lors de l'audience jeudi dernier l'incompétence du tribunal, au profit de la Direccte, compétente depuis la loi de "sécurisation de l'emploi" de juin 2013 pour les plans de sauvegarde de l'emploi. Les avocats de l'intersyndicale avaient saisi le juge des référés, estimant qu'il pouvait suspendre le plan social annoncé le 28 mai par GE, au motif que l'entreprise n'avait pas cherché de pistes de diversification avant de le lancer.

L'entreprise envisage de supprimer 1.050 postes en France, dont 800 à Belfort dans l'entité turbines à gaz, qui faisait partie de la branche énergie d'Alstom et où 1.900 personnes travaillent. Au total, GE emploie 4.300 salariés à Belfort.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.55
couvert
le 09/11 à 03h00
Vent
0.68 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
93 %