En la personne du directeur régional Bruno Ligiot, les services des douanes ont indiqué que l’année 2022 avait débuté en trombe dès le 1er janvier avec l’interpellation d’Hakim Hambli "sur un banal contrôle à la circulation". Le frère de Sofiane Hambli, un des barons français de la drogue actuellement incarcéré au Maroc, était recherché depuis 2007 après avoir été condamné à une peine de huit ans d’emprisonnement.
Toujours côté stupéfiants, les douaniers ont déclaré avoir saisi 5,7 tonnes de stupéfiants (résine et herbe de cannabis) en 2022, majoritairement en provenance d’Espagne pour l’Est de l’Europe. Deux saisies de 20 kg puis 10 kg d’héroïne, à destination de l’agglomération bisontine et à Planoise en particulier, ont également été réalisées en l’espace de trois jours avec l’aide de la police nationale.
Le trafic de tabac, un "phénomène inquiétant"
Le trafic de tabac subit quant à lui "une explosion considérable" a déclaré le directeur des douanes. En 2019, les services douaniers avaient déjà saisis 250 tonnes en France mais en 2022 c’est près de 650 tonnes de marchandises qui ont été interceptées dont 11 tonnes dans le Doubs. Ces produits proviennent essentiellement du Luxembourg et des pays de l’Est.
Outres les quantités qui augmentent, c’est l’organisation de ce type de trafic qui inquiète de plus en plus, "on est maintenant sur des organisations criminelles qui ressemblent à celles des stupéfiants avec des véhicules éclaireurs" a détaillé Bruno Ligiot. Les trafics sont d’ailleurs eux-aussi souvent organisés en convois pour tenter de "tromper la vigilance des douaniers".
Une efficacité accrue aux frontières
En raison du conflit en Ukraine, les contrôles ont été renforcés notamment concernant le mouvement des ressortissants d’origine russe et biélorusse. Les douanes françaises ont ainsi interceptées plus d’un million d’euros sur des personnes qui transportaient des capitaux afin de les sortir de France.
Rappelant que "la douane est aussi une administration fiscale", Bruno Ligiot a indiqué que plus de 2,3 millions d’euros de droits et taxes ont été redressés en majeure partie en frontières, notamment sur la frontière suisse. Cela a, en partie, été réalisé grâce à des "actions renforcées en terme de patrouilles mixtes avec nos collègues de la police et la gendarmerie et surtout des douaniers suisses".