Dans les coulisses de la cuisine municipale de Besançon...

Publié le 09/10/2023 - 18:45
Mis à jour le 12/10/2023 - 16:42

C’est là que les repas des cantines des écoles publiques de Besançon et de certaines crèches sont concoctés, à la cuisine municipale, rue Albert Thomas. Anthony Pelleterey, chef de service, a emmené plusieurs journalistes et la maire de Besançon en visite guidée le lundi 9 octobre 2023.

Combattre la malbouffe chez les écoliers, telle est l’une des missions de la Ville de Besançon dans ses cantines scolaires. À l’heure du repas de midi, des milliers d’enfants se rendent dans la cantine de leur établissement pour déguster le menu préparé à la cuisine municipale. Quand on pense ”cantine” on pense à des repas équilibrés, mais gustativement pauvres, voire insipides, voire pas bons. Aujourd’hui, et depuis plusieurs années, les personnels de la cuisine centrale travaillent à tordre le cou de ces idées reçues ou mauvais souvenirs de quelques générations de parents... 

5.000 repas chauds par jour

Au total, 5.000 repas en liaison chaude partent chaque jour de la cuisine centrale vers les écoles et des crèches. Les mercredis et pendant les vacances scolaires, 1.000 repas sont confectionnés à destination des centres de loisirs. Une prouesse, du chef et de sa vingtaine de collègues cuisinières et cuisiniers, qui fait de Besançon la seule ville de France à proposer un service de cette ampleur. Les cuisines municipales travaillant en liaison froide sont beaucoup plus fréquentes à travers l’Hexagone.

Cette progression a été possible parce que la Ville de Besançon et plus précisément du service en charge de la restauration scolaire, a redéfini le cahier des charges. D’ailleurs, dans ce cadre, ce sont deux repas végétariens servis par semaine. 

Ce sont les producteurs qui décident...

Aujourd’hui, la cuisine municipale pratique ”le sourcing”. Les cuisiniers ne restent plus à 100% derrières leurs fourneaux, ils vont à la rencontre des agriculteurs locaux, sur le terrain, leur demander ce qu’ils sont en capacité de produire et élaborent leurs menus en fonction. En exemple, ”pour les fromages de chèvre, c’est la Ferme du Rondeau qui informe les cuisiniers de la période pendant laquelle ils pourront produire suffisamment de fromages pour les servir à tous les écoliers”, nous explique Anthony Pelleteret, responsable de la cuisine centrale depuis 3 ans.

© Alexane Alfaro

 La loi EGAlim dans la cuisine centrale bisontine

La loi EGAlim du 30 octobre 2018 poursuit plusieurs objectifs : rémunéré justement les producteurs pour leur permettre de vivre dignement de leur travail ; renforcer la qualité sanitaire, environnementale, et nutritionnelle des produits alimentaires ; favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous.

Cela implique :

  • l’intégration d’un menu végétarien par semaine et diversification des sources de protéines végétales ;
  • l’interdiction de l’utilisation de plastique ;
  • mettre en place une démarche contre le gaspillage alimentaire ;
  • l’obligation de faire un diagnostic du gaspillage ;
  • une convention de don alimentaire avec une association.

 Et à la Cuisine municipale de Besançon…

 Depuis 2013, un repas végétarien est intégré chaque semaine et deux depuis septembre 2023.

 Le plastique n’est plus utilisé depuis 2012 au profit de l'utilisation de bacs en inox pour la conservation, le transport et le service des repas.

Réduction du gaspillage en production :

  • Adaptation des portions et des fiches techniques ;
  • Mise en place d’un outil de commande de repas permettant d’adapter les quantités de chaque composante des crèches.

Réduction du volume d’emballage :

  • Travail sur le conditionnement des marchandises ;
  • Livraison de marchandises en caisses plastiques consignées ;
  • Partenariat avec le Sybert pour l’enlèvement des balles de carton.

© Alexane Alfaro

Dons alimentaires :

  • Signature d’une convention de dons avec la banque alimentaire ;
  • Partenariat avec la Citadelle pour lui donner les épluchures, marchandises abîmées…

 Les restes de repas dans la plupart écoles sont compostés.

”Là où nous avons l’obligation d’atteindre les 50 % EGAlim dont 20 % bio, à la cantine, à Besançon nos menus proposent déjà des repas à 69 % EGAlim dont 44 % de bio”, précise Anthony Pelleteret. 

Avec quels producteurs locaux travaille la cuisine centrale ?

Actuellement, les fournisseurs locaux de la cuisine municipale de Besançon sont :

  • Manger Bio Bourgogne Franche-Comté (fruits bio, épicerie bio)
  • Enil de Mariolle (produits laitiers bio et non bio)
  • Feuvrier (boissons)
  • Klaud (chocolats bio)
  • La Ferme du rondeau (fromage et yaourts de chèvre bio)
  • Coeur d’amande (pâtisseries orientales)
  • Rieme (boissons)
  • Volaillers de nos régions (volailles Label Rouge)
  • Les éleveurs de La Chevillotte (viande bovine et porcine Label Rouge)
  • Le pain des Buis (pain bio)
  • Le rucher de Pin (miel)
  • Biscuiterie de Montbozon (biscuits)
  • Biscuiterie Buhler (biscuits)
  • AFSAME des Monts de Gy (fruits et légumes bio)

© Alexane Alfaro

Infos +

Un repas à l’école coûte 14€ à la Ville de Besançon. Cette somme comprend les matières premières, les salaires des personnels de la cuisine, des serveurs et des animateurs de périscolaire. Il est vendu entre 1 et 8,50€ maximum.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Education

Classement des collèges de France : quels sont les meilleurs établissements de Besançon ?

Après les résultats du brevet, c'est au tour des collèges d'être évalués par le magazine L’Etudiant qui a publié le 18 juillet 2024 le classement 2024-2025 des meilleurs collèges de France. À Besançon, les notes des établissements vont de A (meilleure note) à E (moins bonne note). Quels sont les meilleurs établissements ? Réponses.

Un accompagnement spécifique pour les projets d’installation agricole en Bourgogne-Franche-Comté

L’AFOCG du Doubs, le CIVAM le Serpolet, Terre de Liens et le collectif InPACT proposent le parcours "de l’idée au projet", en partenariat avec le Grand Besançon Métropole et la région Bourgogne Franche Comté. Celui-ci vise à accompagner "l’émergence de tous types de projets" en lien avec l’installation agricole durant un parcours de 11 jours qui débutera en octobre prochain à Besançon. 

Le taux de réussite au brevet en baisse dans l’académie de Besançon

Comme au niveau national, le taux de réussite au brevet est en baisse dans l’académie de Besançon avec un taux, toutes séries et tous candidats confondus qui s’élève à 85,4 % pour la session 2024. Soit une baisse de 2,8 points par rapport à 2023. Voici les résultats plus en détail communiqués par le rectorat de Besançon.

L’Université de Franche-Comté recherche des patients standardisés pour les examens de médecine

Afin d’aider les étudiants en médecine à développer leurs capacités cliniques et relationnelles, l’université de France-Comté réitère sa recherche de volontaires afin de jouer le rôle de patients standardisés lors des examens des étudiants en 4e, 5e et 6e année de médecine.

Législatives 2024 : la présidente de l’université de Franche-Comté appelle à ”rejeter” le Rassemblement national

La présidente de l’université de Franche-Comté, Macha Woronoff, a partagé un communiqué le 1er juillet 2024 signé de France Universités, de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CdeÞ), de la Conférence des grandes écoles (CGE) et de la Conférences des directeurs des écoles françaises de management (CDEFM) appelant à dire ”non” au Rassemblement national au deuxième tour des élections législatives anticipées le 7 juillet.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 27.66
couvert
le 27/07 à 12h00
Vent
2.81 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
54 %