"Le Doubs reste parmi les bien dotés en médecins. Mais les patients locaux ne sont pas toujours mieux lotis, notamment face aux dépassements d’honoraires", prévient l’UFC-Que Choisir.
Une fracture sanitaire nationale qui s’aggrave
L’étude s’appuie sur les données du Conseil national de l’Ordre des médecins et dresse un constat alarmant : 73 départements sur 101 ont vu leur densité médicale baisser entre 2014 et 2023. Parmi eux, 44 des 50 départements les moins bien pourvus en 2014 voient leur situation empirer. À l’inverse, 22 des 50 départements les mieux dotés ont vu leur attractivité augmenter. Cette dynamique creuse les inégalités entre territoires, renforçant ce que l’association qualifie de "France coupée en deux".
Un accès inégal malgré la présence de médecins
L’implantation des nouveaux médecins reste majoritairement concentrée dans les zones déjà bien pourvues, ce qui ne garantit pas pour autant un meilleur accès aux soins. L’UFC-Que Choisir souligne que :
- Les dépassements d’honoraires y sont "souvent plus fréquents et plus élevés", rendant certains spécialistes inaccessibles pour une partie de la population
- Les délais d’attente peuvent rester longs, notamment en secteur 1.
- Les disparités persistent au sein même des départements, entre centres urbains et zones rurales.
Des revendications pour rétablir l’équité
Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir du Doubs – T. Belfort appelle à des mesures concrètes. Elle "réaffirme l’urgence à mettre en place une régulation de l’installation des médecins, comme le prévoit une proposition de loi Garot votée à l’Assemblée nationale au printemps." L’association demande également "un réinvestissement massif dans la formation médicale, en lien avec les besoins des territoires."
Enfin, elle rappelle que "l’accès aux soins est un droit fondamental" et s’engage à poursuivre son action "pour que chaque habitant puisse bénéficier d’un médecin à proximité, quel que soit son lieu de vie."