Après les émeutes, des festivités du 14 juillet sous très haute surveillance en France

Publié le 13/07/2023 - 10:53
Mis à jour le 13/07/2023 - 10:12

Quelque 45.000 policiers et gendarmes, des unités d'élite et des blindés sur le pont chaque soir de jeudi soir à samedi matin: dans la foulée des récentes émeutes, le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter de contenir les traditionnels incidents des festivités du 14 juillet.

Pour la première fois un 14-Juillet, les forces spéciales du Raid, du GIGN et de la BRI, ainsi que les hélicoptères et les véhicules blindés de la gendarmerie seront engagés dans les communes les plus sensibles. À Paris, environ 10.000 policiers et gendarmes seront sur le terrain, dans la capitale et ses départements limitrophes. "On ne craint rien du tout, on est tout simplement prudent", a assuré jeudi sur BFMTV le préfet de police Laurent Nuñez, regrettant que les violences urbaines fassent "malheureusement partie des traditions" du 14 juillet.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi le renouvellement du dispositif déployé lors des violences consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre le 27 juin. Chaque soir, un "dispositif exceptionnel" de 45.000 policiers et gendarmes sera mobilisé.

Quelque 40.000 pompiers seront également sur le pont chaque nuit pour intervenir sur les feux de poubelles et autres incendies de voitures et bâtiments. Depuis Vilnius (Lituanie), Emmanuel Macron a promis d'agir "avec la plus grande détermination" en cas d'incidents. "S'il y avait quelque débordement, nous interviendrions avec la plus grande détermination pour que l'ensemble de nos concitoyens puisse vivre dans le calme", a assuré le chef de l'Etat devant la presse à l'issue du sommet de l'Otan.

La vigilance s'exercera avant tout sur l'Ile-de-France, le Nord et la région lyonnaise, selon une source sécuritaire. Dans tout le pays, sauf exceptions, les bus et tramways s'arrêteront de nouveau plus tôt en soirée, dès 22h00 voire 21h00 en région parisienne. En raison des violences urbaines qui ont secoué le pays, plusieurs communes ont décidé de renoncer à leur feu d'artifice ou au bal des pompiers, notamment en Ile-de-France et dans le Nord.

Mortiers d'artifice

"Aucune festivité n'a été annulée à la demande du ministère", a tenu à faire savoir Gérald Darmanin. Le feu d'artifice sera tiré dans la capitale vendredi soir de la Tour Eiffel, comme de coutume. Il sera précédé d'un grand concert symphonique sur le Champ-de-Mars par l'Orchestre national de France, sur le thème de la fraternité.

"Nous avons particulièrement besoin de ces moments de rassemblement en famille ou entre amis. C’est aussi l'image de la France dans le monde à un an des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris", a plaidé auprès de l'AFP le cabinet de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Les autorités ont répété leur détermination à faire respecter le décret interdisant jusqu'à samedi la vente de tous les articles pyrotechniques, dont les "mortiers" d'artifice utilisés par les émeutiers comme armes contre les forces de l'ordre ou pour incendier des bâtiments. Un total de "150.000 mortiers d'artifices" ont ainsi été saisis depuis le 27 juin, s'est félicité mercredi Gérald Darmanin.

Des fabricants de matériels pyrotechniques ont mis en doute l'efficacité de cette interdiction, jugeant comme le gérant de la société française Jacques Prévot Artifices, Thibaut Prévot, qu'elle a nourri "un vrai marché noir" notamment sur les réseaux sociaux tels que Snapchat ou Telegram.

Saisi en urgence par des importateurs et distributeurs de feux d'artifice, le Conseil d'Etat doit se prononcer jeudi matin sur la légalité du décret d'interdiction du gouvernement.

Pour assurer le calme, Gérald Darmanin a fait savoir mercredi qu'une manifestation contre les violences policières organisée samedi à Paris serait interdite, ainsi que toutes celles "en lien direct avec les émeutes".

Samedi 8 juillet, un rassemblement interdit à Paris en mémoire d'Adama Traoré, décédé après son interpellation par les gendarmes en 2016, s'était conclu par l'interpellation musclée du frère d'Adama, Youssouf Traoré.

En 2022, quelque 125.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés. Selon le ministère de l'Intérieure, 807 personnes avaient été interpellées en France à la suite des incidents survenus en marge des festivités du 14-Juillet, 749 véhicules brûlés et 55 membres des forces de l'ordre blessés.

(AFP)
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Sondage – Pensez-vous qu’il faille débaptiser les fêtes de “Noël” en fêtes de “l’hiver” ?

En France, quelques municipalités comme Nantes ou Angers ont fait le choix de changer l’appellation des festivités de fin d’année. Pas de "fêtes de Noël" donc à Nantes où l’on préfère parler de "Voyage en hiver" ou de "Soleils d’hiver" à Angers. Le mot "Noël" n’en est pas pour autant banni de la communication puisque les villes l’utilisent encore pour parler des marchés, des illuminations ou encore du grand bonhomme en rouge. Celui-ci est toutefois moins mis en avant au profit d’appellations dénuées de connotations religieuses. Et vous, pensez-vous qu’il faille débaptiser les fêtes de "Noël" en fêtes de "l'hiver" ? C’est notre sondage de la semaine !

À Besançon, les députés du Doubs se font passer un savon par les agriculteurs : ”On va vous suivre à la culotte !”

Au lieu d’emmurer une permanence d’élu, la Fédération départementale des syndicats agricoles du Doubs et les Jeunes agriculteurs du Doubs, ont ”exigé” le dialogue à travers une rencontre avec les cinq députés du territoire ce lundi 9 décembre à la suite du vote de la motion de censure à l’Assemblée nationale mercredi dernier. Des échanges animés, sans tabou ni détour, se sont tenus dans une salle du Groupe rural du Doubs à Besançon.

Entretien avec Nicolas Penin, grand maître du Grand orient de France en visite à Besançon

LONG FORMAT • Le grand maître du Grand orient de France, Nicolas Penin, était en visite ce vendredi 6 décembre 2024 à l’occasion des 260 ans de la Franc-Maçonnerie à Besançon. Invité par un la loge bisontine, Sincérité, parfaite union et constante amitié réunies (Spucar), plus ancienne de Besançon, Nicolas Penin nous a accordé une interview en vidéo long format au temple maçonnique de la rue Emile Zola.

UFC Que choisir : Magie de Noël… pas toujours pour les achats !

À l'approche des fêtes de fin d'année, l'association l'UFC Que choisir Doubs-Territoire de Belfort, souhaite mettre en garde les consommatrices et consommateurs lors de leurs achats de Noël. Quels sont le points de vigilance ? Faut-il plutôt acheter en magasin ou sur Internet ? Jean-Pierre Courtejaire, administrateur de l'UFC Que choisir du Doubs-Territoire de Belfort répond...

Bourgogne-Franche-Comté : 145.000 actifs de moins d’ici 2050 selon une étude de l’INSEE

D’ici 2050, la région Bourgogne-Franche-Comté pourrait compter 145.000 actifs de moins, passant de 1,27 million en 2021 à 1,12 en 2050. C’est en tout cas ce que semble montrer la dernière étude de l’INSEE sortie le 5 décembre 2024 et qui met en avant l’une des plus fortes baisses régionales. 

Le Bisontin Thomas Billot va grimper les escaliers de la Citadelle de Besançon pendant 24 heures… Pourquoi ?

Thomas Billot, préparateur mental de profession et aventurier, a décidé de se lancer un défi particulier à partir de vendredi 6 décembre à midi : celui d’effectuer des allers et retours pendant 24 heures dans les escaliers qui mènent à la Citadelle de Besançon. Pourquoi ?

À Besançon, un colloque pour mieux accompagner les victimes de violences sexuelles

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, un colloque se tient ce 3 décembre 2024 au Petit Kursaal de Besançon. Il est organisé par les associations France Victimes du Doubs soutenues par la délégation départementale du Droit des Femmes et à l’Egalité ainsi que la cour d’appel de Besançon.

France Nature Environnement Bourgogne Franche-Comté : ”Pour la santé et le climat, plus un sou pour l’aéroport Dole-Tavaux”

Le Département du Jura projette d’ouvrir de nouvelles dessertes et le doublement du nombre de vols d'ici 2034 à l’aéroport de Dole-Tavaux. France Nature Environnement Bourgogne Franche-Comté, fédération régionale des associations de protection de la nature, a engagé un recours contentieux au tribunal administratif contre cette décision de relancer cette activité qualifiée de ”particulièrement impactante pour la santé, le climat et sans réel intérêt public”.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.86
ciel dégagé
le 12/12 à 15h00
Vent
0.75 m/s
Pression
1027 hPa
Humidité
79 %