Les agriculteurs de Haute-Saône eux aussi souhaitent exprimer leur colère comme leurs collègues partout en France. Cela se traduira ce mardi soir à 20h30 par une action coup de poing au cours que laquelle une quinzaine de bennes remplies de fumier seront déversées autour de l’enceinte Lactalis (leader mondial des produits laitiers) à Loulans-Verchamp. Pourquoi viser Lactalis ? ”C’est l’entreprise qui paie le prix du lait le plus bas” aux agriculteurs, nous explique Alexandre Lacroix, directeur adjoint de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) 70.
Barrage filtrant à Vesoul
Les agriculteurs prévoient également un barrage filtrant dans la matinée de mercredi 24 janvier au niveau du rond-point de la Vaugine à Vesoul, noeud routier stratégique du département de la Haute-Saône (intersection de la N57 et de la N19). Un convoi de tracteurs convergera vers la préfecture. Alexandre Lacroix précise qu’il ne s’agit pas d’un blocage, ”mais d'une distribution de tracts aux automobilistes pour qu’ils comprennent les raisons de notre colère”.
Lors de cette action, les agriculteurs dénonceront notamment l’importation de l’alimentation française :
- ”60 % des fruits et des légumes consommés en France sont importés d’Espagne et du Maroc (Pays bien connus pour leurs ressources en eau…)
”Et on empêche les agriculteurs français de construire des bassines pour retenir l’eau hivernale.” - ”60 % de la viande ovine est importée et on laisse tranquillement les loups dévorer nos brebis, et nos éleveurs désespérés fermer leurs bergeries.”
- ”5 % de la viande bovine est importée et on continue d’imposer des normes invraisemblables aux éleveurs ; désemparés ils ferment leurs étables.”
- ”50 % de la volaille est importée - Le bien-être de la poule est tel en France qu’avec le nombre de fermetures de poulaillers, il n’y aura bientôt plus de poules françaises.”
- ”La France, pays aux mille fromages, n’aura plus assez de lait pour alimenter les fromageries dans les deux années à venir. Les producteurs de lait français, désespérés par les contraintes administratives et le manque de revenu, ferment leur laiterie.”