Belfort décrétée ville-morte pour sauver Alstom

Publié le 24/09/2016 - 09:49
Mis à jour le 24/09/2016 - 09:49

« La colère monte à Belfort » où la mobilisation continue pour sauver le site historique d’Alstom: salariés et habitants sont appelés à manifester ce samedi 24 septembre 2016, et les commerçants à baisser leur rideau en soutien aux Alsthommes lors d’une journée « ville-morte« .

 ©
©

Il s’agit de la deuxième journée de mobilisation importante après une première manifestation le 15 septembre, qui avait rassemblé quelque 2.000 personnes en soutien aux 480 salariés du site historique. Depuis l’annonce début septembre du transfert de l’activité d’Alstom Belfort à Reichshoffen (Bas-Rhin), la ville est suspendue aux négociations qui se sont engagées entre le gouvernement et la direction du groupe.

Journée ville-morte décrétée par la mairie

La journée "ville-morte" aura pour but "de montrer que la colère monte à Belfort et de faire pression sur le gouvernement et sur la direction" du groupe industriel, a expliqué le maire de cette collectivité de 50.000 habitants, Damien Meslot (LR).

L’édile espère une mobilisation "très suivie", car selon lui, "les gens sont très solidaires" de l’avenir de l’usine, d’où est sorti le premier TGV en 1971, et dont dépendent près de 900 emplois indirects.

Le rendez-vous est donné à 14 heures

Un grand rassemblement est prévu à 14H00 place de la Résistance, d’où un cortège partira jusqu’à la préfecture. Parallèlement, les commerçants sont appelés à baisser leur rideau de 14H00 à 15H00. Les services publics ouverts samedi, tels que les musées, seront également fermés pendant une heure et le réseau de transports publics sera gratuit. En revanche, la plupart des enseignes nationales telles que la FNAC ou les Nouvelles Galeries ouvriront normalement, précise le président de l’association des commerçants du centre commercial Les Faubourgs, Philippe Engélyc.

D'autres organisations seront présentes dans les rangs

La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du Bâtiment a aussi appelé les artisans du bâtiment "à se joindre massivement à la mobilisation". "La ville a toujours été soucieuse de ce qui se passe dans l’usine, et en cette période difficile, les habitants et les commerçants se sentent solidaires des Alsthommes", constate Olivier Kohler, délégué CFDT d’Alstom Belfort, satisfait de voir que "tout le monde monte au créneau pour sauver les emplois"." Le départ de 400 familles aurait un impact indéniable sur l’économie de la ville" et cette journée "ville-morte" montre "la relation importante qui existe, depuis 137 ans, entre l’usine et la population", note le syndicaliste.

Un calendrier défini pour connaitre l'avenir du site

Cette mobilisation survient alors que le gouvernement a promis de présenter "dans les jours qui viennent" des solutions pour maintenir pour maintenir la production de trains chez Alstom Belfort, et qu’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire est convoqué lundi au siège du groupe à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Un second CCE, celui-là ordinaire, suivra mardi matin. Les 9.000 salariés des douze sites français sont appelés à la grève le même jour et une manifestation est prévue à Saint-Ouen à 11H00. Les salariés belfortains s’y rendront dans un TGV spécialement affrété par l’intersyndicale (CFE-CGC, CGT, CFDT, FP).

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

alstom belfort

Le syndicat FO Alstom s’inquiète de l’avenir du site dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron

Le syndicat central FO Alstom exprime ses inquiétudes sur l’avenir d’Alstom depuis son mariage ferroviaire avec Siemens dans une lettre ouverte au président de la République. Depuis le 27 septembre 2017,  Siemens est entré au capital d’Alstom à hauteur de 50 % dans le cadre d’un rapprochement « entre égaux ». L’État français n’est pas actionnaire du groupe. 

Le plan de sauvetage d’Alstom Transport confirmé par Bruno Le Maire

Suite à une rencontre avec les élus locaux et le préfet du Territoire de Belfort ce vendredi 4 août à Bercy, le ministre de l’Économie a déclaré qu’au-delà du plan de sauvetage, il était nécessaire de réfléchir à des mesures à plus long terme pour définir une véritable stratégie industrielle pour le groupe Alstom.

La SNCF confirme la commande de 15 TGV à Alstom

Le conseil d’administration de SNCF Mobilités a approuvé ce jeudi 23 février 2017  la commande au constructeur Alstom de 15 rames TGV, annoncée en octobre par le gouvernement pour sauver le site de Belfort, a indiqué la SNCF

Alstom : des élus demandent à François Hollande “d’user de toute son influence pour déclencher les commandes”

Dans une lettre ouverte datant de ce mardi 21 février 2017 au président de la République François Hollande, quatre élus du Territoire de Belfort lui demandent de « rassurer » les salariés d’Alstom en usant « de toute son influence pour déclencher » les commandes citées dans le plan de sauvetage de l’État. Une lettre qui prépare la visite du président à l’usine de Belfort ce mercredi 22 février.

Economie

Le tourisme et le commerce bisontin au coeur du prochain conseil municipal de Besançon

Au coeur des sujets du prochain conseil municipal, le tourisme et l'activité commerciale de la Ville de Besançon seront abordés comme thème principaux ce jeudi 15 mai 2024. En conférence de presse, la Ville a dressé le bilan des derniers chiffres de la saison touristique et du commerce bisontin. 

Élections européennes : les candidats invités à débattre sur les questions agricoles dans une ferme du Jura

Dans le cadre des prochaines élections européennes qui auront lieu le 9 juin 2024, les Jeunes agriculteurs de la région Bourgogne-Franche-Comté et la FRSEA invitent les candidats à débattre de leur programme autour des questions agricoles au sein d’une exploitation située à Saint-Baraing. 

À Besançon la boutique “L’air de rien” ferme ses portes

Ce mercredi 15 mai 2024 les autocollants "déstockage massif" et "avant cessation d’activité" sur la vitrine de la boutique bisontine L’air de rien interpellent. Située au 8 rue des Granges, la boutique avait reçu en 2023 le prix du meilleur commerce indépendant de Bourgogne – Franche-Comté mais s'apprête pourtant à baisser définitivement le rideau.

Eve Boutique Lingerie, 55 ans qu’on vous soutient !

PUBLI-INFO • Au-delà du jeu de mots, cela fait effectivement 55 ans qu’Eve Boutique est présente dans le paysage bisontin et apporte conseil à ses clientes et clients. Et puis, à l’heure du 3.0, le magasin a investi le digital et les réseaux sociaux pour mieux servir une clientèle où se côtoient tous les âges. Eve boutique fête son anniversaire ce printemps !

29 millions d’euros investis par la Région dans le Nord Franche-Comté

Le 16 mai prochain au siège de Pays de Montbéliard Agglomération, le contrat Territoires en action du Nord Franche-Comté sera signé par la Région Bourgogne-Franche-Comté, le Pôle métropolitain Nord Franche-Comté, ses cinq EPCI membres et le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, en présence de Eric Houlley, vice-président de la Région en charge de la cohésion territoriale, de la politique de la ville, des ruralités, des parcs naturels et des contrats de plan. Il est le contrat pour lequel la Région investit le plus massivement durant la période 2022-2026 avec 29 millions d’euros de financements. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.13
couvert
le 17/05 à 3h00
Vent
1.77 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
94 %