Blocage des transferts d’argent : Montebourg reconnaît s’être "mal exprimé"

Publié le 09/11/2021 - 08:46
Mis à jour le 09/11/2021 - 09:02

Le candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg a regretté lundi 8 novembre soir s’être « mal exprimé » et une « incompréhension », après ses propos polémiques en faveur du blocage des transferts d’argent privé vers les pays qui refusent d’accueillir leurs ressortissants visés par une mesure d’expulsion.

Arnaud Montebourg © Alexane Alfaro
Arnaud Montebourg © Alexane Alfaro

"J’ai voulu viser les États, je ne souhaite pas toucher ces familles qui travaillent dur, envoient de l’argent dans leurs familles de l’autre côté de la Méditerranée", a-t-il insisté sur LCP.

"J’ai ressenti beaucoup d’émoi, beaucoup d’émotion, chez mes propres amis, dans ma famille, certains pratiquent ce soutien, cette entraide par-delà les frontières. […] Je me suis fait engueuler par des gens que j’aime. J’ai compris que je m’étais mal exprimé", a indiqué l’ancien ministre socialiste de l’Économie.

"J’ai voulu dire : maintenant, il va falloir taper aux portefeuilles, mais de qui ? Des États d’abord, ce sont les États qui sont en cause. Dans la recherche d’un rapport diplomatique, il est nécessaire que les États bougent", estime Arnaud Montebourg. "Je dirais que c’est une incompréhension […] Une élection présidentielle, c’est fait pour rechercher des solutions et en débattre, pas pour mettre la poussière sous le tapis", selon lui.

"Un débat un peu interdit"

"Le président de la République a proposé la restriction des visas, j’ai l’impression que ça ne fonctionne pas… ll n’y a pas de propositions sur le sujet, il faut en trouver une", considère Arnaud Montebourg. "J’ai voulu rappeler un débat qui est un peu insubmersible, qui revient régulièrement à toutes les élections présidentielles, c’est un débat un peu interdit, c’est le débat de la recherche de solutions efficaces pour que des personnes condamnées qui n’ont pas la nationalité française et qui ne l’auront jamais vu leurs comportements délictueux soient renvoyées dans leurs pays une fois qu’elles ont purgé leur peine", a-t-il encore indiqué.

Dimanche, Arnaud Montebourg avait proposé de bloquer "tous les transferts" d’argent, "11 milliards qui passent par Western Union", aussi "longtemps qu’on n’a pas un accueil de coopération". "Ces transferts d’argent privé sont une manne pour ces pays et nous avons besoin aujourd’hui de dire : ça suffit", avait-il déclaré dans le Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro. Ses déclarations ont suscité une série de réactions indignées à gauche.

"Les jeunes pour Montebourg" parlent d'"idées d'extrême droite"

Au lendemain de ses propos polémiques, le groupe "Les jeunes pour Montebourg" a annoncé se mettre en retrait de la campagne de son candidat. "Cette proposition heurte fondamentalement nos valeurs et les raisons de notre engagement : elle est injuste et inhumaine, touchant des individus qui n’ont aucun lien avec les OQTF prononcées par l’administration ou avec les gouvernements visés par Arnaud Montebourg", a-t-il indiqué dans un communiqué. "Les décisions prises en matière migratoire doivent être exécutées, le dire sans tabous ne doit pas conduire à reprendre les idées de l’extrême droite", a-t-il également regretté. Le groupe a également décidé de suspendre son compte Twitter.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Municipale 2026 : à Besançon, le Parti communiste veut “une campagne propre” et s’organise

À désormais huit mois des élections municipales, les négociations sont toujours en cours du côté de la gauche à Besançon avec le parti communiste comme médiateur, qui tient à être le "fil rouge" des discussions entreprises. Mais s’ils tiennent à être acteurs de la municipale bisontine, les communistes ne veulent pas non plus être "les dindons de la farce" et s’organisent pour parer à toute éventualité comme ils nous l’ont expliqué lors d’une conférence de presse ce vendredi 18 juillet 2025. Le parti vient d’ailleurs de nommer Hasni Alem comme chef de file pour l’élection municipale de Besançon. 

Annonces de Bayrou : pour Anne Vignot, ”ce sera une récession”

Suite aux annonces du Premier ministre sur la préparation de la prochaine loi de finances, Anne Vignot, maire de Besançon, a exprimé une vive inquiétude. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 juillet, l’élue juge sévèrement la politique budgétaire annoncée par le gouvernement. "La situation budgétaire en France est préoccupante, mais nous ne résoudrons pas ce problème en fragilisant encore plus notre structure sociale et économique", prévient-elle.

Municipales 2026 à Besançon : l’appel à l’union de l’association “À gauche citoyens !”

Dans la perspective des élections municipales de mars 2026, l’association bisontine "À gauche citoyens !", membre de la majorité municipale actuelle, lance un appel solennel à l’unité des forces de gauche et écologistes. Dans un communiqué intitulé "Ressaisissez-vous !", elle invite à dépasser les divisions afin de faire front commun contre la droite et l’extrême droite.

Le RN perquisitionné : ”une nouvelle attaque odieuse contre la démocratie”, selon Julien Odoul 

Une perquisition a eu lieu mercredi 9 juillet 2025 au siège parisien du Rassemblement national dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti d'extrême droite en 2022 et 2024, une procédure "politique" a accusé Jordan Bardella. Pour le député de l’Yonne et conseiller régional RN de Bourgogne Franche-Comté, Julien odoul, c’est une ”perquisition scandaleuse”.

Grève : les salariés de France 3 Franche-Comté dénoncent le projet de réforme de l’audiovisuel public

En grève depuis le 30 juin 2025, jour de l’examen du projet de loi par l’Assemblée nationale, les salariés de France 3 Franche-Comté réaffirment leur opposition à la création d’une holding France Médias dans un communiqué du 9 juillet 2025. 

Les réactions en Franche-Comté sur l’adoption de la loi Duplomb

Après l’adoption de la loi agricole Duplomb-Menonville par le Parlement mardi 8 juillet 2025, de vives réactions ont émergé d’un peu partout en Franche-Comté. Partis politiques et groupes d’élus ont fait savoir leur mécontentement par le biais de différents communiqués de presse. 

Fin de la 2G/3G : un enjeu de sécurité et de continuité des services publics pour le sénateur Longeot

Dans un communiqué du 8 juillet 2025, on apprend que le Sénateur du Doubs Jean-François Longeot  a appelé l’attention du Premier ministre sur les conséquences que va entraîner, selon lui et à très court terme, l’extinction des réseaux mobiles 2G et 3G en termes d’aménagement du territoire, et ce, dès la fin de l’année 2025.

Loi Duplomb : comment ont voté les député(e) de Franche-Comté ?

Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet 2025 la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l'Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicotinoïde. Les député(e)s du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort ont voté, mais pour ou contre cette loi ? Réponses.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.09
légère pluie
le 19/07 à 03h00
Vent
1.34 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
87 %