Covid-19 : hospitalisations toujours en baisse, "rebond" du nombre de cas

Publié le 11/03/2022 - 10:54
Mis à jour le 11/03/2022 - 17:02

Si l’épidémie continue de reculer ces derniers jours en Bourgogne-Franche-Comté, le rythme de ce repli s’est ralenti et le niveau de circulation virale exige le maintien de nos vigilances pour un retour réussi à la vie normale, selon l’ARS Bourgogne Franche-Comté ce vendredi 11 mars.

 © CHRU Besançon
© CHRU Besançon

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a fait état vendredi d’un « rebond » de l’épidémie de Covid-19, mettant en exergue la nécessité pour les personnes fragiles de « continuer à se protéger« .

Après être passés sous la barre des 1.000 hospitalisations la semaine dernière, 873 patients Covid-19 sont actuellement hospitalisés dont 68 en soins critiques. La tension hospitalière sur les lits de réanimation est de  34% contre 52 % vendredi dernier.

Le nombre de décès s’établit désormais au-dessus de 6.000 (6.010 décès recensés ce 11 mars). En établissements médico-sociaux, 2.418 décès sont recensés par Santé publique France.

En revanche, le virus circule toujours avec un taux d'incidence de 424 cas pour 100.000 habitants en Bourgogne-Franche-Comté et un taux de positivité à plus de 20 % en moyenne sur les sept derniers jours.

Si le nombre de cas a littéralement chuté par rapport à la mi-janvier avec 1.680 nouvelles contaminations quotidiennes en moyenne, les derniers chiffres sont à la hausse avec 3.000 nouveaux cas positifs dans la région au 7 mars. Un chiffre comparable à la mi-décembre 2021, mais dans un tout autre contexte. Le variant Omicron, plus contagieux, mais moins dangereux, représente aujourd'hui la totalité du nombre de cas alors que le variant Delta était majoritaire en décembre dernier.

Véran alerte au sujet d'"un rebond"

Cette hausse du nombre de cas ne semble pas inquiéter outre mesure les autorités sanitaires. Jean Castex a annoncé la semaine dernière la fin du port du masque, sauf dans les transports, et la suspension du Pass vaccinal, à compter du 14 mars. Le protocole sanitaire en entreprise sera également levé lundi.

Selon une modélisation de l'Institut Pasteur, quel que soit le niveau de relâchement des gestes barrières, les chercheurs envisagent un pic de contaminations bien en deçà du mois de janvier :  le maximum de nouveaux cas quotidiens n’excéderait pas 170.000, rapporte l'équipe de Simon Cauchemez qui ne se projette que jusqu'au 1er avril. Ces prévisions sont en lien l’immunité conférée par Omicron.

"Nous constatons actuellement un rebond, en France, dans les pays qui nous entourent, c'est-à-dire que le Covid ne baisse plus, il augmente même", a dit le ministre lors d'un déplacement en Isère. "Au vu des derniers chiffres d'hier c'est 20 % d'augmentation", a-t-il précisé.

"Nous serons lundi dans les objectifs que nous nous étions fixés, il n'y a donc pas de difficulté à aller au bout de la démarche de la fin du pass vaccinal et la fin du masque, sauf dans les transports" Olivier Véran

A trois jours de cette échéance, ces objectifs sont pourtant loin d'être atteints puisque M. Véran avait évoqué mi-février, devant les sénateurs, un passage sous le seuil des 1.500 malades en réanimation ainsi qu'une situation où l'épidémie cesse "durablement" de progresser. Le rebond actuel "met en exergue", selon lui, "la nécessité que les personnes fragiles continuent de se protéger" et de porter le masque.

Interrogé sur l'intérêt de proposer une quatrième dose de vaccin, Olivier Véran a rappelé avoir saisi la Haute autorité de santé (HAS) du sujet."Nous n'avons pas le retour pour l'instant des autorités scientifiques mais il pourrait paraître cohérent d'ouvrir cette 4e dose aux personnes fragiles", a estimé le ministre.

  • En France, les hôpitaux comptaient jeudi 21.287 patients (dont 1.122 admis ces dernières 24 heures), contre 21.509 patients mercredi et 23.175 sept jours auparavant.
  • Les services de soins critiques, où sont soignées les personnes les plus gravement atteintes, accueillaient 1.928 malades (dont 121 arrivés ces dernières 24 heures), contre 1.962 mercredi et 2.231 le jeudi précédent.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Une récente étude du CHU de Besançon soulève des inquiétudes envers les implants mammaires en silicone

En France, "environ 400 000 femmes sont porteuses d’implants mammaires en silicone suite à des chirurgies esthétiques ou reconstructrices" expose le CHU de Besançon dans un communiqué du 13 novembre 2025. Bien que couramment utilisés, ils peuvent néanmoins "susciter des inquiétudes quant à leur sécurité à long terme". Dans une étude récemment publiée dans la revue Biomaterials, le docteur Isabelle Pluvy, l’ingénieur de recherche Florelle Gindraux et leurs collaborateurs du CHU de Besançon, montrent que la présence de silicone au contact des tissus semble stimuler le système immunitaire et favoriser localement la présence d’inflammation chronique.

Numérique en santé : Dijon accueille les journées régionales les 13 et 14 novembre

Les journées régionales du numérique en santé se tiendront les 13 et 14 novembre 2025 au palais des congrès de Dijon. Organisé conjointement par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le GRADeS Bourgogne-Franche-Comté, l’événement vise à mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire autour d’un numérique au service des pratiques, des organisations et des usagers.

Accès aux soins : 58% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté insatisfaits

Le média de Radio France, Ici, a partagé ce mercredi 12 novembre 2025 les résultats de la consultation citoyenne "Ma commune, mon maire et moi" concernant l’accès aux soins en Bourgogne-Franche-Comté. Il ressort de ce sondage que 58% des habitants de la grande région ne sont pas satisfaits de l’accès aux soins là où ils vivent. 

Les Bourguignons Franc-Comtois vivent vieux mais en moins bonne santé que le reste de la France...

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.44
couvert
le 14/11 à 21h00
Vent
1.86 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
88 %