"Disparues de l'A6": la justice annule un non-lieu dans l'affaire Sylvie Aubert

Publié le 15/05/2019 - 17:41
Mis à jour le 15/05/2019 - 17:41

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a annulé ce mercredi 15 mai 2019 une ordonnance de non-lieu rendue par un juge d’instruction dans l’affaire Sylvie Aubert, l’une des « disparues de Saône-et-Loire » tuée en 1986, a-t-on appris de sources concordantes.

 © Succo via Pixabay
© Succo via Pixabay

La chambre de l'instruction estime qu'il faut "investiguer complètement les pistes éventuelles d'un tueur en série et mettre le dossier au (fichier) Salvac" (système d'analyse des liens de la violence associée aux crimes), a précisé à l'AFP Me Didier Seban, l'un des avocats de la famille.

Sylvie Aubert, caissière âgée de 23 ans, avait disparu le 14 novembre 1986 après sa journée de travail à Chalon-sur-Saône. Son corps avait été retrouvé cinq mois plus tard dans une rivière à Saint-Loup-de-la-Salle (Saône-et-Loire). Elle avait été étranglée et ses mains étaient liées par un fil de fer.

Une série d'homicides

Le meurtre fait partie d'une série d'homicides de jeunes filles dans les années 1980 et 1990 - dont certains toujours non élucidés - connue sous le nom des "disparues de Saône-et-Loire" ou "disparues de l'A6". Les juges dijonnais ont renvoyé mercredi le dossier devant le même juge d'instruction du tribunal de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), contre l'avis du parquet général qui s'était prononcé en faveur du non-lieu.

La famille de Sylvie Aubert est "très heureuse" de cette décision, a indiqué Me Seban. "J'espère que cet arrêt va redynamiser la juridiction de Chalon et qu'on va enfin retrouver des enquêteurs sur ces affaires qui en manquent cruellement." Selon l'avocat, il y a encore "des rapprochements à faire" avec d'autres dossiers de "disparues de Saône-et-Loire", dont certains ont abouti à des condamnations.

Pascal Jardin a ainsi écopé de la perpétuité, confirmée en appel en 2018, pour le viol suivi du meurtre par 123 coups de couteau de Christelle Blétry en 1996. En 2016, Jean-Pierre Mura avait été condamné en appel à vingt ans de réclusion pour le meurtre, en 1986 au Creusot, d'une collégienne, Christelle Maillery.

Plusieurs dossiers ont été rouverts sous l'impulsion de l'association Christelle, qui regroupe les familles d'une dizaine de ces jeunes filles tuées dans la région, et celle de ses avocats parisiens, Didier Seban et Corinne Herrmann, ceux-ci réclamant des vérifications et de nouvelles expertises.

Dans ce cadre, la gendarmerie avait notamment lancé en juin 2016 un appel à témoins dans l'affaire du meurtre de Sylvie Aubert, afin d'explorer la piste d'Ulrich Muenstermann, déjà condamné deux fois à perpétuité pour viol et meurtre.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Péchier, “un tueur en série” avec une clinique pour “terrain de jeu” selon la cour

Frédéric Péchier, condamné à la perpétuité pour 30 empoisonnements dont 12 mortels, s'est comporté comme "un tueur en série" avec pour "terrain de jeu" la clinique de Besançon où il exerçait comme anesthésiste, selon les motivations de la cour récupérées mardi 23 décembre 2025 par l'AFP.

L’ex-anesthésiste Frédéric Péchier a déposé une demande de mise en liberté

L'ancien anesthésiste Frédéric Péchier, condamné jeudi 18 décembre 2025 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir empoisonné 30 patients, dont 12 sont morts, a déposé une demande de mise en liberté dans l'attente de son procès en appel, a indiqué vendredi 19 décembre le parquet général de Besançon.

Frédéric Péchier jugé coupable : “La fin d’un cauchemar”, selon des parties civiles

VIDÉO • La cour d’assises a rendu son verdict ce jeudi 18 décembre 2025 dans l’affaire de Frédéric Péchier, après plus de trois mois de procès à Besançon. L’ex-anesthésiste est reconnu coupable pour les 30 chefs d’accusation. Il est condamné à la peine maximale, soit la réclusion criminelle à perpétuité. Voici les réactions de parties civiles dont Nathalie Simard, victime en 2017, et d’Amandine Ihelen, fille de Damien Ihelen décédé en 2008.

Frédéric Péchier reconnu coupable : “L’un des plus grands criminels du siècle” selon Me Giuranna

VIDEO • La cour d’assises a reconnu l’ex-anesthésiste coupable pour tous les chefs d’accusation et l’a condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité ce jeudi 18 décembre 2025 à Besançon. Voici la réaction de Me Stéphane Giuranna, Me Frédéric Berna, avocats de parties civiles.

Procès Péchier : “Il n’y aucun point commun entre Frédéric Péchier et un serial killer” selon Me Schwerdorffer

VIDÉO • La cour d’assises a rendu son verdict ce jeudi 18 décembre 2025 dans l’affaire Péchier, après plus de trois mois de procès. Elle a reconnu l’ex-anesthésiste coupable pour les 30 chefs d’accusation et l’a condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Voici la réaction de son avocat, Me Randall Schwerdorffer.

Procès Péchier : “Une condamnation à la hauteur des crimes” pour l’avocat du jeune Tedy

VIDEO • Après plus de trois mois de procès, la cour d’assises a rendu son verdict ce jeudi 18 décembre 2025. Elle a reconnu Frédéric Péchier coupable pour les 30 chefs d’accusation et l’a condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Voici la réaction Me Archibald Celeyron, avocat du jeune Tedy. 

Besançon : Frédéric Péchier reconnu coupable d’empoisonnement

Ce jeudi 18 décembre 2025, après plus de 3 mois de procès en cour d’assise de Frédéric Péchier, les jurés ont rendu leur verdict en répondant à 60 questions concernant les 30 chefs d’accusation, soit 30 empoisonnements dont 12 mortels. Frédéric Péchier est reconnu coupable pour tous les chefs d’accusation et a été condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. 

Randall Schwerdorffer demande l’acquittement “purement et simplement” de Frédéric Péchier

Mise à jour à 16h56 + VIDÉOS • La plaidoirie de Me Randall Schwerdorffer a repris ce lundi 15 décembre à 13h30 devant la cour d’assises, dans le procès de Frédéric Péchier. L’anesthésiste est jugé pour 30 empoisonnements présumés, dont 12 mortels, survenus entre 2008 et 2016 à Besançon.

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.5
ciel dégagé
le 26/12 à 03h00
Vent
1.21 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
92 %