Faux tracts électoraux : le député LR  Ian Boucard du Territoire de Belfort renvoyé en correctionnelle

Publié le 19/03/2019 - 05:45
Mis à jour le 18/03/2019 - 21:35

Le député LR du Territoire de Belfort, Ian Boucard, a été renvoyé en correctionnelle pour « manoeuvre frauduleuse » après la diffusion de faux tracts dans le cadre de la campagne législative de juin 2017, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Ian Boucard, député LR de la 1re circonscription du Territoire-de-Belfort ©
Ian Boucard, député LR de la 1re circonscription du Territoire-de-Belfort ©

Élu des Républicains de la première circonscription du Territoire de Belfort, M. Boucard comparaîtra le 26 juin 2019 devant le tribunal correctionnel de Besançon pour "détournement de suffrages d'électeurs par manoeuvre frauduleuse", des faits passibles d'une peine maximale d'un an de prison et 15.000 euros d'amende.

En cause : la distribution, entre les deux tours des législatives de juin 2017, de 25.000 tracts, faussement imputés au Front national (devenu depuis Rassemblement National) et à La France Insoumise, et qui appelaient à voter contre l'adversaire de M. Boucard, le MoDem-LREM Christophe Grudler. M. Boucard, 30 ans, l'avait emporté d'un cheveu (50,75% des voix) mais l'élection avait été contestée par M. Grudler. Le Conseil constitutionnel avait par la suite invalidé en décembre 2017 l'élection du député LR, de nouveau sorti vainqueur de la législative partielle qui l'avait opposé quelques semaines plus tard, en février 2018, à M. Grudler.

L'enquête sur les tracts, confiée à l'antenne bisontine de la police judiciaire de Dijon, avait été instruite par le parquet de Belfort qui, pour la "sérénité des débats", avait sollicité et obtenu le dépaysement du dossier à Besançon, selon la même source judiciaire.

Une décision  "importante au nom de l'éthique et de la moralité en politique" selon Ch Grudler

La question de la levée de l'immunité parlementaire de M. Boucard ne se pose pas dans ce type de procédure car elle est uniquement nécessaire en cas de demande de placement en détention provisoire, a-t-on précisé. Joint par l'AFP, M. Boucard a déclaré ne pas avoir reçu la convocation. "Lorsque j'ai été auditionné par (la police dans le cadre de l'enquête), je n'avais pas demandé à faire usage de mon immunité parlementaire et je m'étais déplacé sans avocat", a-t-il indiqué.

"C'est une décision qui est importante au nom de l'éthique et de la moralité en politique", a déclaré à l'AFP Christophe Grudler. Quelques jours après avoir été élu en février 2018, l'élu LR avait par ailleurs été débouté d'une plainte en diffamation visant M. Grudler pour des tracts diffusés par ce dernier pendant la campagne et accusant M. Boucard et son suppléant Damien Meslot de "fraude électorale caractérisée" et de "voyoucratie".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.05
ciel dégagé
le 18/09 à 06h00
Vent
0.82 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
82 %