Le nouveau contrat qui lie l’ONF à l’Etat pour la période 2011-2016 prévoit la suppression dans la région de 49 postes équivalent temps plein sur les 700 envisagées au niveau national, soit entre 50 et 56 suppressions de postes en Franche-Comté. Alors qu’une centaine de postes ont disparu dans la région entre 2002 et 2011, les garde-forestiers s’inquiètent de ces nouvelles perspectives. Sous la houlette de la CGT et du SNUPFEN, une quarantaine d’entre eux a manifesté ce mardi matin à Besançon devant le siège régional de l’Office national de forêts.
« On arrive à l’extrême limite de l’exercice », estime François Sittre, garde-forestier dans le pays de Montbéliard et secrétaire régional adjoint du SNUPFEN. « On veut faire de nous des commerciaux alors que nous sommes des fonctionnaires assermentés. Nous sommes obligés d’abandonner certaines de nos missions liées à l’environnement, à la chasse et plus généralement à toute la surveillance de la forêt. Par exemple, sur les quatre brigades équestres de la région il n’en reste qu’une », se plaint le garde-forestier. En même temps, les fonctionnaires de l’ONF sont invités à faire plus de chiffre en augmentant les volumes d’abattage d’arbres. « Il faut faire de l’argent, voilà notre nouvel mission », dénonce François Sittre. En clair, insiste-t-il, « l’ONF privilégie ses intérêts financiers avant ceux de la forêt ».
« On est conscients de leurs inquiétudes », estime Marie-Claude Munschi, directrice des ressources humaines, en reconnaissant qu’il va falloir « adapter l’organisation pour continuer à rendre le meilleur service public possible aux communes. « Il est de notre rôle de lever ces inquiétudes en matière d’organisation et de procédure avec des conditions de travail le moins dégradées possible », poursuit-elle.
La Franche-Comté, deuxième région la plus boisée de France, dispose de 380 000 hectares de forêts avec une particularité bien régionale : quasiment la totalité des forêts sont communales. L’effectif de l’ONF est actuellement de 771 personnes (587 fonctionnaires et 184 ouvriers de statut privé) réparties dans quatre agences territoriales et une agence de travaux.