François Rebsamen condamné pour diffamation

Publié le 10/01/2022 - 16:46
Mis à jour le 10/01/2022 - 16:46

Le maire PS de Dijon, François Rebsamen, a été condamné, lundi, à 5.000 euros d’amende avec sursis pour diffamation après avoir estimé que l’ex-directeur du palais des congrès de la ville avait été « recasé » par l’ancienne municipalité. M. Rebsamen doit également faire publier sur le site internet de la métropole de Dijon un communiqué rectificatif.

François Rebsamen © D Poirier
François Rebsamen © D Poirier

Le maire a immédiatement indiqué interjeter appel. L’ancien ministre du Travail de François Hollande (2014-2015) a par ailleurs été condamné à verser 3.000 euros de dommages-intérêts à Yves Bruneau, ancien directeur du palais des congrès et des expositions de 2000 à 2018, et 1.000 euros à l’association Parc des expos et congrès, dite « Congrexpo ».

Le 17 septembre 2020, lors du conseil de la métropole, M. Rebsamen avait déclaré: "nous, on ne recase pas, ce qui n'est pas le cas de mon prédécesseur (Robert Poujade) qui a recasé Yves Bruneau". Sur un site d'information, le 21 septembre suivant, il avait poursuivi: "je n'ai jamais recasé personne. Je n'ai jamais mis Yves Bruneau à la tête de Congrexpo à 450.000 euros net par an".

M. Bruneau, qui avait été nommé directeur du palais des congrès en 2000, soit un an avant l'arrivée à la mairie de M. Rebsamen, avait été auparavant directeur de cabinet de M. Poujade. Lors de l'audience, le 15 novembre dernier, Merav Griguer, avocate de Congrexpo, avait fustigé une "volonté manifeste (du maire, ndlr) d'abuser de son statut, au moment où Dijon Congrexpo renégocie" avec la municipalité les conditions financières de sa gestion du palais des congrès, critiquée par la mairie socialiste.

L'avocate de M. Bruneau, Elsa Manolovitch, avait estimé que le maire était "coutumier des dérapages publics".

M. Rebsamen est par ailleurs poursuivi pour diffamation par la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X du prieuré de la Sainte Famille, citée en conseil municipal le 14 décembre 2020 par M. Rebsamen lors de propos dénonçant "les dérives" de certaines religions. L'avocat de M. Rebsamen, Patrick Audard, avait estimé qu'il n'y avait pas diffamation car le fait qu'Yves Bruneau ait été "placé en 2000" est "une réalité incontestée".

Dans un communiqué diffusé après sa condamnation, le maire a plaidé sa "bonne foi". "J'avais fait mention par erreur et de toute bonne foi d'un montant de salaire brut alors qu'il s'agissait d'un salaire net, qui, quoi qu'il en soit, représentait plus de deux fois le salaire du président de la République".

  • L'appel interjeté, qui suspendra la peine, pourrait être entendu en avril, soit lors de l'élection présidentielle. M. Rebsamen fait régulièrement l'objet de rumeurs sur son entrée dans un éventuel nouveau gouvernement sous Emmanuel Macron.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 19.71
couvert
le 17/09 à 15h00
Vent
1.3 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
55 %