"J'ai fait le choix de revenir à Dijon. C'est un choix de coeur et je n'accepte pas les remarques comme quoi je me défilerais (en abandonnant) mes responsabilités", a déclaré devant la presse M. Rebsamen, à l'issue du conseil municipal qui l'a de nouveau porté à la fonction de maire. M. Rebsamen a retrouvé le siège qu'il avait déjà occupé de 2001 à 2014, avant de laisser sa place à son premier adjoint Alain Millot pour entrer au gouvernement. Ce dernier est décédé le 27 juillet 2015 des suites d'un cancer.
Rappelant que son retour dans la capitale bourguignonne n'était "pas programmé", il a ajouté qu'"il était de (son) devoir de revenir" même si "la frustration est quand même là". "J'ai le sentiment assez injuste d'abandonner une tâche qui me plaisait beaucoup", a dit le nouveau maire, tout en défendant son bilan. "Il n'y a pas que l'annonce des chiffres du chômage dans la fonction, il y a tout le travail de dialogue social pour rendre les entreprises plus compétitives, plus agiles, plus souples et préserver les droits des salariés". "Avec tous les dispositifs lancés, je pense que dès que la croissance atteindra 1,5%, comme le prévoient les économistes à la fin de l'année, le chômage diminuera", a-t-il dit.
Concernant son départ du gouvernement, M. Rebsamen a répété qu'il "n'a jamais voulu cumuler" les fonctions de ministre et de maire et que sa démission serait remise à l'issue du Conseil des ministres du 19 août. Faisant valoir qu'il disposait d'un "délai d'un mois" après son élection comme maire, il a précisé qu'il fallait "dix, quinze jours pour passer la main convenablement".
(Avec AFP)