Contacté ce vendredi, le patron de la maison d’arrêt de Besançon se veut rassurant. Il explique que les dispositifs mis en place sont clairs et pas si différents que ceux appliqués à l’extérieur : "Nous respectons la distanciation, le port du masque et surtout la désinfection. Nous avons du gel hydroalcoolique partout et à volonté", tient-il à préciser.
Un cluster de huit détenus
Depuis une semaine, la maison d’arrêt compte un cluster de huit personnes. "Nous les avons tout de suite isolées dans des cellules individuelles ainsi que les cas-contacts", indique Patrick Lepouze.
Avant Noël, un premier cluster avait également été détecté. Il comptait une dizaine de personnes.
Un dispositif de protection a également été mis en place au niveau des parloirs "afin de protéger les détenus, les personnels et les familles", précise-t-il.
Des tests sur la base du volontariat pour toutes les nouvelles arrivées
Qui dit maison d’arrêt dit de flux constant de nouvelles arrivées. Une politique de dépistage a été mise en place pour les entrées.
"Nous mettons l’accent en particulier sur la campagne de vaccination. L’unité sanitaire (NDLR : qui dépend du CHRU de Besançon) propose la vaccination à chaque détenu qui entre. La dose de rappel est également proposée", explique le chef d’établissement.
Et d’ajouter : "Bien entendu, les tests sont réalisés sur la base du volontariat, tout comme la vaccination. Si un nouvel arrivant ne souhaite pas se faire tester, il est alors placé en isolement comme les personnes positives à la Covid-19".
Au total, "plus de 50 % des détenus ont reçu au moins une première injection", apprend-on.
Un personnel "vigilant" et des détenus "consultés"
Le chef d’établissement estime que la maison d’arrêt de Besançon a "beaucoup de chance d’avoir un personnel extrêmement vigilant".
Du côté des détenus, Patrick Lepouze explique qu’un groupe de six personnes a été réuni afin de discuter des mesures en place dans l’établissement ainsi que pour répondre aux questions.
"Les détenus consultés ont trouvé les mesures -"normales"- et comprennent les dispositifs en place", conclut le chef de la maison d’arrêt qui se réjouit également du travail effectué avec l’Agence Régionale de la Santé.