Ils sont retraités, étudiants, syndicalistes ou simples passants. Ce mercredi 28 septembre à 17 h 30, Antoine, 23 ans, sortait du travail. En voyant la soixantaine de personnes regroupées sur la place Pasteur de Besançon à l’occasion de la journée internationale de lutte pour le droit à l’IVG, le jeune homme a pris quelques minutes pour s’arrêter : "Je n’étais pas au courant, mais ce genre de rassemblement c’est super important. Même si je suis un homme, je me sens concerné."
Il faut dire que le sujet a récemment fait le tour du monde, révoltant au passage de nombreux internautes sur les réseaux sociaux. Fin juin 2022, la Cour suprême des États-Unis a révoqué le droit à l’avortement. Selon le Washington Post, ce sont désormais 21 millions de femmes qui se voient interdire, ou très fortement restreindre, l’accès à une interruption volontaire de grossesse dans 13 États du pays.
Plusieurs générations rassemblées, hommes et femmes
"Avec ce qu’il se passe aux États-Unis ou même en Italie, on ne peut pas rester insensible. Le droit à l’IVG en fondamental" déclare Melina, 29 ans, d’un ton affirmé.
Sur place, différentes générations sont rassemblées. Des femmes, des hommes, plus ou moins âgés. Pour Melina, "le droit à l’IVG, ça concerne tout le monde ! Pas besoin d’être une femme cisgenre. Toutes les catégories sociales doivent y avoir accès". Même si "le gouvernement ne nous écoute pas toujours", la jeune femme estime qu’il est important de se mobiliser "pour qu’on ne perde pas nos droits".
À l’origine de cet appel au rassemblement, diverses organisations syndicales, tels qu'Union Syndicale Solidaires, Sud Santé Sociaux 25, FSU, Solidarité Femmes, OLF, CFDT, NPA, et Ensemble!.