Le Mouvement Franche-Comté dépose plainte contre L’Humanité et Hasni Alem

Publié le 03/09/2025 - 10:52
Mis à jour le 03/09/2025 - 10:55

Le Mouvement Franche-Comté (MFC), présidé par Jean-Philippe Allenbach, a fait savoir qu’il engageait une série de procédures judiciaires à la suite de propos tenus à son encontre par le journal L’Humanité et par l’adjoint communiste à la maire de Besançon, Hasni Alem, suite à des propos publiés le 28 août 2025 dans une interview.

Vitrine du MFC à Besançon (Archives 2023) © Agathe Favreau
Vitrine du MFC à Besançon (Archives 2023) © Agathe Favreau

Le président du MFC affirme dans un communiqué du 28 août 2025 que son parti ”va sans plus attendre saisir son conseil financier pour dépôt de plainte contre le journal L’Humanité (et contre Hasni Alem) pour diffamation pour avoir qualifié le M.F.C. de « mouvement d'extrême droite ».” Il réfute catégoriquement cette qualification, rappelant que le MFC, ”mouvement fédéraliste, et donc parfaitement démocratique, n'a jamais communiqué que par rapport à son souci de plus d'autonomie pour la Franche-Comté, ni plus, ni moins.”

Jean-Philippe Allenbach souligne qu’en 20 ans d’existence, ”le MFC n'a […] jamais émis le moindre communiqué sur ce principal marqueur de l'extrême droite qu'est le problème de l’immigration." Il dénonce également l’absence de contact préalable de la journaliste de L’Humanité, estimant qu’elle n’a pas respecté ”la correction éthique minimale”.

Un contentieux avec Hasni Alem

Dans son interview pour l’Humanité, l’élu explique qu’une affiche collée sur la vitrine du local du Mouvement Franche-Comté, situé place du 8 Septembre, sur laquelle est inscrit :"LE PARTI COMMUNISTE RACISTE ANTI-BLANC ! HASNI ALEM, responsable du PARTI COMMUNISTE pour les municipales, et adjoint au maire de Mme VIGNOT a reproché sur sa page Facebook (13/12) à François BAYROU et à Michel BARNIER d’être des « hommes blancs de plus de 70 ans » Propos délictueux, car critiquant une personne en raison de sa couleur de peau et de son apparence physique et surtout blessants pour toute une partie de la population", lui pose problème.

”Des milliers de personnes qui passent chaque jour peuvent la voir, et ça me pose vraiment souci parce que je subis, comme beaucoup d’autres élus, des insultes racistes et des menaces de mort et je sais que ce type de propos, ce type d’affichage me mettent une cible dans le dos (…)”, explique Hasni Alem dans son interview à l’Humanité le 28 août dernier, et d'ajouter : "(...) encore plus depuis qu'il y a cette affiche, il y a une augmentation d'accusations directes de racisme anti-blanc sur les réseaux sociaux (...) donc en effet, ça amplifie le mouvement (...)".

Par la suite, dans un autre communiqué, Jean-Philippe Allenbach indique avoir fait retirer l’affiche contestée par Hasni Alem. Il précise cependant qu’il s’agit d’un geste ”à seule fin d'apaisement de ses inquiétudes personnelles”.

Le MFC maintient par ailleurs ses accusations contre l’élu. Selon Allenbach, ”s'en être pris aux « personnes blanches de plus de 70 ans », comme M. Alem l'a fait en décembre dernier sur les réseaux sociaux, constitue un délit de « racisme anti-blanc » pour lequel le M.F.C. a porté plainte et souhaite voir la justice décider.”

La plainte déposée le 20 décembre 2024 par le MFC contre Hasni Alem pour propos racistes (anti-blancs) et discriminatoires (anti-vieux) ”n'a pas été classée et l'instruction suit toujours bien son cours", souligne l'avocat du MFC.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Procès Péchier : la série noire de 2009 qui aurait dû alerter…

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, commis avant 2017, aurait-il pu être mis en cause dès 2009 ? La question était au coeur des débats jeudi 2 octobre 2025 devant la cour d'assises, où d'anciens collègues ont raconté leur désarroi face à une série noire de trois arrêts cardiaques inexpliqués.

Prison avec sursis requise contre Jean-Louis Fousseret, ancien maire de Besançon

Huit mois de prison avec sursis ont été requis mercredi 1er octobre 2025 à l'encontre de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon de 2001 à 2020, et un an avec sursis contre sa collaboratrice de cabinet, Alexandra Cordier, jugés pour détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêt.  

Le tribunal judiciaire de Vesoul accueillera la Nuit du Droit 2025 le 2 octobre 2025

La Nuit du Droit 2025 se déroulera le 2 octobre, une date choisie pour permettre au plus grand nombre de participer à cet événement. Elle coïncide avec l'anniversaire de la Constitution de la Ve République, célébré le 4 octobre, offrant ainsi une occasion unique de dialoguer avec des professionnels du droit dans une ambiance conviviale.

Procès : un expert confirme l’empoisonnement de Damien Iehlen, première victime imputée à Péchier

"Le seul scénario possible". Un expert a confirmé vendredi 26 septembre 2025 la piste de l'empoisonnement pour la première des 12 victimes retenues par l'accusation au procès de l'anesthésiste Frédéric Péchier, convaincant jusqu'à l'avocat de la défense.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 18.21
couvert
le 19/10 à 12h00
Vent
4.55 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
63 %