"A la fac, comme aux frontières, refusons le tri macroniste !" peut-on lire sur une banderole de la fac de lettres en souvenir du blocage du conseil d'administration au siège de l'université il y a tout juste un an le 14 février 2017.
L'amphithéâtre Donzelot, dans lequel une discussion est programmée à 10h00, a été bloqué depuis la nuit dernière alors que certains étudiants nous confiaient qu'ils souhaitaient aller en cours. Les agents de l'université ont découvert ce mercredi à 6h30 que le site de Mégevand était bloqué par une trentaine d'étudiants a confirmé le doyen de la faculté prêt à recevoir une délégation mais les manifestants ont pour l'heure refusé tout rencontre.
Selon André Mariage, le doyen de l’UFR SLHS,"il n'y a pas de sélection à l'université Franche-Comté à part un examen de dossier. Il y a des filières en tension comme la psychologie, mais nous avons une marge. Tous les étudiants de l'académie de Besançon qui vont demander à entrer à l'université, que cela soit dans cette UFR ou dans une autre, seront admis".
Ce mardi 13 février 2018, une assemblée générale regroupant des étudiants et des personnels éducatifs a voté en faveur de l'amphitéatre Donzelot et du blocage de la faculté SLHS (Sciences du Langage de l'Homme et de la Société) avant la participation à la journée de grève nationale du 15 février au lendemain des annonces attendues sur la réforme du baccalauréat.
"Non à la faculté d’élite !"
"Cette décision a été prise suite à deux semaines intenses de volonté d’informer les étudiants et les professeurs concernant la réforme Vidal, sans succès" explique le syndicat Ameb dans un communiqué. "Ce blocage a été mis en place afin de montrer l’importance et la gravité de la situation vis-à- vis de nos poursuites d’études et celle des prochaines générations (…) Nous voulons nous opposer à une faculté d’élite, à la sélection sociale et nous battre pour une fac libre, ouverte, gratuite et émancipatrice pour tous !"
Les revendications de l'Ameb
- Retrait de la loi Vidal et Ore
- Non à la hausse des frais de scolarité (Master à 4500€)
- Oui à l’augmentation des capacités d’accueil, des budgets dédiés à l’éducation, des postes de personnels
- Oui à des bourses qui permettent de vivre décemment et d’étudier sans travailler
- Oui à la compensation et aux AJAC