L'évaluation externe de la PSQ a été confiée au laboratoire de sociologie et d'anthropologie (Lasa) de l'UFR de Franche-Comté.
Cette convention permettra d'"évaluer" pendant deux ans la mise en œuvre de la Police de Sécurité du Quotidien sur le quartier de reconquête républicaine (QRR) de Planoise. Afin de l'évaluer, des étudiants de laboratoire mèneront une étude qui débutera début 2019. Cette dernière, qui consistera à faciliter l'échange, se déroulera en trois phases :
- Des entretiens pour élaborer des scénarii de crise (sur une période de six mois)
- Une analyse des capacités d'ajustement des acteurs sur la base de scénarii de crise (sur 12 mois)
- Restitution des résultats et création des fiches actions (sur six mois) afin d'accompagner les acteurs concernés "dans de nouvelles pratiques professionnelles" (pouvant être une aide pour certaines formations) "Il s'agira de savoir comment réagir dans des situations d'incertitudes", précise Lucie Jouvet-Legrand, maître de conférence en sociologie, anthropologie à l'université de Franche-Comté.
Qui est concerné par cette "expérimentation" ?
Les acteurs publics seront mobilisés (police, secours, municipalité) ainsi que les acteurs du privé (commerçants, associations) du quartier de Planoise. L'objectif est de "voir ce que les habitants de Planoise attendent de nous", explique Benoît Desferet. "Il faut que nous ayons une évaluation externe pour avoir une bonne appréhension sur l'évolution dans laquelle, à partir du temps zéro, a pu être observé l'insécurité sur ce quartier".
Ainsi, cette expérimentation se traduira par des rencontres, des échanges et réponses à des sondages. Un groupe de réflexion comprenant des policiers et des acteurs locaux (élus, associatifs, riverains du quartier) se retrouvera chaque semestre afin de faire le point sur la mise en oeuvre de la PSQ et d'évaluer sa mise en place.
"Les études statistiques ne suffisent pas, il faut aussi du social", souligne le président de l'université. Le préfet du Doubs évoque un "cercle vertueux" de la politique publique. Nous avons l'ambition d'une politique territoriale pour faire en sorte que la promesse républicaine soit présente partout et pour tous. Et l'une des premières promesses, c'est la Liberté", explique Joël Mathurin. Et d'ajouter : "cette démarche sera une évaluation de notre politique publique".
Info +
Le 18 octobre 2017, le président de la République Emmanuel Macron avait évoqué la police de sécurité du quotidien devant les représentants des forces de l’ordre à l’Élysée. Il avait notamment déclaré qu’il ne s’agissait pas d’un « retour de la police de proximité » qui avait été instaurée par Lionel Jospin puis supprimée par Nicolas Sarkozy.