Police de proximité : des médiateurs à Planoise

Publié le 07/06/2018 - 08:22
Mis à jour le 16/04/2019 - 14:11

La police de Besançon à mis en place depuis ce printemps 2018 deux nouveaux services de proximité à Planoise, zone de « reconquête républicaine ». Des médiateurs, joignables par téléphone ou par mail, ont été dépêchés spécialement pour être à l’écoute des habitants du quartier, régulièrement accompagnés dans cette tâche par les commissaires de la ville… 

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Erick et Erminio étaient deux policiers à la retraite. Mais ils en sont sorti pour être le nouveau lien qui rapprochera la police des préoccupations de la population de Planoise.

Depuis début mars, ces deux "Délégués à la Cohésion Police-Population" (DCPP) sont chargés d'écouter les problème des habitants du quartier et des les conseiller en conséquence ; des problèmes "d'incivilité, qui pourrissent la vie quotidienne des gens, comme un voisin bruyant et un peu violent" explique Erminio Cilli, l'un des membres du tandem. 

Ils vous rencontrent et écoutent vos problèmes

Pour les joindre, il suffit de les appeler sur leurs numéros professionnels (07.85.72.84.21 et 07.72.32.07.92) ou de leur envoyer... un mail ! A l'adresse électronique prévue à cet effet (psq25-besancon@interieur.gouv.fr). Une fois le contact pris, vous décidez ensemble d'un rendez-vous, chez vous (en semaine) ou dans leurs bureaux à la Maison des Services au public (un mercredi sur deux, de 14h à 16h).

Les DCPP plutôt que le commissariat : un rôle de médiateur

Et pourquoi aller les voir eux, plutôt que d'aller déposer une plainte au commissariat ? "Ca assouplit la démarche : les gens n'osent pas forcément venir voir la police, surtout pour des faits pas toujours graves" détaille Erminio.

"Là, ils viennent nous voir tranquillement, on en parle entre nous... Et on fait retomber la pression : si on doit chez un voisin qui fait un peu de bruit, la relation sera plus saine que s'il voit des policiers en uniforme frapper à sa porte" précise-t-il. 

Ni arme, ni uniforme

S'ils restent des agents, nos DCPP ont choisi de ne porter ni armes, ni uniforme. "Evidemment, on pourra intervenir si quelque chose de grave se passe, ou appeler les collègues… Mais notre but n'est pas répressif, on est d'abord là pour échanger, pour dédramatiser" conclut Erick Giboin, deuxième membre du duo. 

Les commissaires s'y mettent aussi

Dans le même principe, les commissaires de la ville tiennent eux-aussi une permanence à la MSAP. Au premier jeudi de chaque mois, les habitants de Planoise peuvent venir, entre 10h et midi, échanger avec l'un d'eux de problèmes constatés. "On comprend ce besoin de parler à une hiérarchie plus haute" explique Agathe Bossion, commissaire à Besançon, "puisqu'on est les plus à même de savoir quelles actions sont possibles ou pas". 

Rodéos et véhicules épaves

Pour l'instant, l'essentiel des plaintes se serait, jusque-là, porter sur les rodéos en motos et les véhicules épaves.

"Le problème des stationnement épaves a directement donné lieu, début mai, à un enlèvement de masse : dix véhicules en une seule matinée" avance-t-elle fièrement. Et pour les rodéos ? "On a donné la marche à suivre : donner le signalement, sur la boite mail psq25 ou en appelant le 17, pour qu'on puisse suivre l'individu via les caméras de la ville" conclut la commissaire.

Des policiers en renfort en septembre

Pour développer un peu plus ce système de police de proximité, de nouveaux effectifs devraient s'installer à Planoise à la rentrée prochaine, dans une véritable annexe de commissariat. Reste à déterminer leur nombre et leur emplacement... 

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