Procès du château de La Rochepot : prison ferme pour un Ukrainien, condamné pour blanchiment d'argent

Publié le 08/12/2022 - 14:32
Mis à jour le 08/12/2022 - 14:10

Un Ukrainien, principal prévenu dans l'affaire du financement du château de La Rochepot (Côte-d'or), a été condamné jeudi pour blanchiment d'argent à quatre ans et demi de prison, dont six mois avec sursis, et 100.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Nancy.

 © Château de La Rochepot/Facebook
© Château de La Rochepot/Facebook

Dmitri Malinovsky, également condamné pour usage de faux papiers d'identité, travail dissimulé et détention d'armes, a été en outre condamné à une interdiction de se rendre dans les quatre départements de l'ancienne région Bourgogne.

"Je ne suis pas d'accord" avec la condamnation, a-t-il déclaré à la sortie de l'audience. Pour son avocat, Me Benoît Diry, c'est une "déception" et "la question d'un appel se pose".

Des peines de deux ans à 4 mois avec sursis

Le tribunal a aussi prononcé des peines de prison allant de deux ans à quatre mois avec sursis contre quatre autres prévenus, dont l'ex-femme et l'ex-maîtresse de Dmitri Malinovsky, toutes deux de nationalité ukrainienne. Elles sont respectivement condamnées à un an avec sursis et 30.000 euros d'amende, et deux ans avec sursis. L'ex-maîtresse est également interdite de territoire français pendant cinq ans. La circonstance aggravante de bande organisée n'a pas été retenue par le tribunal, qui a toutefois prononcé la confiscation du château avec exécution provisoire. L'avocate accusée d'avoir créé le montage financier ayant servi à acheter et gérer la bâtisse a été relaxée.

"Une douche froide"

La société singapourienne détenue par un ressortissant russe a été déboutée de sa constitution de partie civile : le tribunal a jugé que le lien entre l'escroquerie dont cette entreprise se dit avoir été victime de la part de M. Malinovsky en 2015 et l'origine des fonds ayant servi à acheter le château était "insuffisamment établi".

Une "douche froide" pour l'avocate de la société, Me Charlotte Plantin, qui parle de "pire décision possible" et a décidé de faire appel. Le parquet avait requis cinq ans de prison ferme pour le principal prévenu, des peines allant de trois ans à six mois avec sursis contre cinq autres, et la confiscation du château bourguignon.

Sept prévenus, dont quatre Ukrainiens, avaient été entendus pendant huit jours en novembre pour faire la lumière sur l'origine des fonds utilisés pour l'achat en 2015 de la forteresse néo-gothique du XIIe siècle, restée en vente durant trois ans. Le château avait été saisi en 2018 et vidé, au grand dam des habitants de La Rochepot qui voyaient défiler quelque 30.000 touristes par an pour visiter la bâtisse au coeur de la Bourgogne viticole.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Procès Péchier : la série noire de 2009 qui aurait dû alerter…

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, commis avant 2017, aurait-il pu être mis en cause dès 2009 ? La question était au coeur des débats jeudi 2 octobre 2025 devant la cour d'assises, où d'anciens collègues ont raconté leur désarroi face à une série noire de trois arrêts cardiaques inexpliqués.

Prison avec sursis requise contre Jean-Louis Fousseret, ancien maire de Besançon

Huit mois de prison avec sursis ont été requis mercredi 1er octobre 2025 à l'encontre de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon de 2001 à 2020, et un an avec sursis contre sa collaboratrice de cabinet, Alexandra Cordier, jugés pour détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêt.  

Le tribunal judiciaire de Vesoul accueillera la Nuit du Droit 2025 le 2 octobre 2025

La Nuit du Droit 2025 se déroulera le 2 octobre, une date choisie pour permettre au plus grand nombre de participer à cet événement. Elle coïncide avec l'anniversaire de la Constitution de la Ve République, célébré le 4 octobre, offrant ainsi une occasion unique de dialoguer avec des professionnels du droit dans une ambiance conviviale.

Procès : un expert confirme l’empoisonnement de Damien Iehlen, première victime imputée à Péchier

"Le seul scénario possible". Un expert a confirmé vendredi 26 septembre 2025 la piste de l'empoisonnement pour la première des 12 victimes retenues par l'accusation au procès de l'anesthésiste Frédéric Péchier, convaincant jusqu'à l'avocat de la défense.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.64
ciel dégagé
le 18/10 à 06h00
Vent
1.66 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
92 %