Dans son rapport, le CESE dresse un état des lieux de l’éducation artistique et culturelle en Franche-Comté. S'il existe bien des dispositifs développés par l'Etat et les collectivités territoriales en région, tels que "lycéens et apprentis au cinéma", "lycéens et apprentis au spectacle vivant", "musiques actuelles au lycée", ils s'adressent cependant à un public restreint.
Seule 10% de la population scolaire aujourd'hui concernée
"Il y a beaucoup de dispositifs, mais ils sont en général faiblement dotés du point de vue financier et complexes, du point de vue administratif", souligne Daniel Boucon, le rapporteur de l'étude. "Ce qui aboutit à ce que, seul, environ 10% de la population scolaire soit effectivement bénéficiaire d'une démarche éducative et culturelle."
Un chiffre relativement peu élevé mais qui ne serait toutefois pas spécifique à la Franche-Comté. "La région n'est pas en retard sur ce secteur là. Elle serait même plutôt bien lotie, je pense", précise Daniel Boucon.
Le CESE préconise donc de conforter les passerelles existantes entre culture et formation. L'école, au sens large, étant perçu comme un lieu de transmission. "Il faut faire en sorte de toucher un maximum d'élèves."
Vers plus d'équité territoriale
Parmi ses préconisations, le CESE a insisté sur le développement d'une équité territoriale. Les territoires ruraux et les plus éloignés des principaux équipements culturels souffriraient notamment d'un manque d'accès. "C'est une évidence. Plus vous êtes éloignés des ressources, plus il est difficile de mettre des choses en oeuvre. Pour les scolaires, cela implique de mobiliser des bus par exemple."
L'autre enjeu consisterait à mettre en place une logique de projet. "Il faut aider les porteurs de projet et mettre en première ligne le montage de projets", remarque Daniel Boucon. L'une des propositions faites à la Région est ainsi d'assurer le rôle de chef de file, pour favoriser les synergies entre tous les acteurs des secteurs culturel et artistique.