Le projet de grande bibliothèque sur le site de l’ancien hôpital Saint-Jacques, porté par le Grand Besançon et l’Université de Franche-Comté, prend forme. Le permis de construire devrait être déposé d'ici la fin du mois de septembre 2022.
En préambule, jeudi 1er septembre, Michel Jassey, vice-président délégué à la culture, à la grande bibliothèque et aux sports a pris la parole devant la presse pour faire le point sur les prochaines étapes et l’avancement du futur lieu de vie, qui sera soumis au vote du conseil communautaire le lundi suivant.
Une offre documentaire et culturelle élargie
Le Grand Besançon et l’Université de Franche-Comté ont décidé de construire cette grande bibliothèque, d'une surface plancher totale de près de 14.000m², afin de proposer aux habitants de la Métropole une vaste offre documentaire et culturelle. Plusieurs raisons à cela :
- Implanter dans le coeur de la ville un établissement culturel s’adressant à un large public (familles, jeunes, personnes en situation de handicap, …), bénéficiant d’horaires d’ouvertures étendus et proposant une offre de services diversifiée (présence importante du numérique ou encore de jeux vidéo) ;
- Renforcer l’attractivité de l’Université de Franche-Comté au centre-ville ;
- Protéger les riches collections patrimoniales de la bibliothèque d’étude et de conservation ;
- Construire une politique intercommunale de lecture publique "à la dimension du territoire de Grand Besançon Métropole".
Pour Michel Jassey, il s’agit d’inventer les services qui correspondent aux usages et besoins d’aujourd’hui et de demain. La fonction de lien social et de proximité est "en priorité recherchée".
Trois lieux réunis en un seul
La grande bibliothèque doit réunir en un même lieu trois équipements actuellement indépendants :
- La médiathèque Pierre Bayle (relevant de la Ville de Bensançon) ;
- La bibliothèque d’étude et de conservation (relevant également de la Ville de Besançon) ;
- La bibliothèque universitaire de lettres et sciences humaines (relevant du Service commun de documentation de l’Université).
Chaque bibliothèque devrait continuer de relever de sa tutelle et conserver l’indépendance de sa politique documentaire.
"Ce projet constitue une première nationale, puisqu’il rassemble un équipement universitaire et de lecture publique au sein d’un même ensemble." - Michel Jassey, vice-président de Grand Besançon Métropole
Une implantation au coeur du nouveau quartier Saint-Jacques
La parcelle dédiée à la construction est située le long de l’avenue du 8 mai 1945, à Besançon. Elle est d’une superficie d’environ 5.500 m², en intégrant le bâtiment Saint-Bernard dont la surface au sol est de 850 m².
Sur le plan urbain, il est voulu que la grande bibliothèque joue le "rôle d’articulation entre, d’une part la porte d’entrée sur le centre-ville que constituent l’avenue du 8 mai et le tramway et d’autre part, le coeur du nouveau quartier Saint-Jacques et son futur jardin central".
Il s’agira d’assurer la transition entre une partie historique et patrimoniale du site.
Autrefois clos et fermé sur lui-même, il est prévu que le site Saint-Jacques se transforme et s’ouvre pour "constituer un quartier attractif au coeur de la ville, au sein duquel la grande bibliothèque jouera un rôle central d’animation du quartier et de passerelle."
Un autre enjeu architectural est "d’assurer une intégration et une circulation souple entre la construction neuve et le bâti ancien, tout en respectant la nature et l’intégrité de ce dernier".
75,4 M€ pour une livraison prévue fin 2026
Le calendrier prévisionnel de l’opération prévoit un démarrage de la phase d’études début novembre 2022, pour un rendu fin mars 2023. Le démarrage des travaux peut quant à lui être envisagé fin 2023, pour une livraison de l’équipement fin 2026.
Le montant total de l’opération s’élève quant à lui à 75,4 millions d’euros, dont 18,9 millions par la région Bourgogne-Franche-Comté, 16,6 millions par le ministère de la Culture, 14,4 millions par le Grand Besançon Métropole, 5,8 millions par l’Université de Franche-Comté ou encore 1,9 millions par le département du Doubs.
Le projet souffre cependant d'un surcoût de 4 millions d'euros par rapport au montant évoqué quelques mois auparavant, une hausse en grande partie liée à l'augmentation du prix des matières premières.