Résogrip annonce une "épidémie de grippe particulièrement meurtrière"

Publié le 03/02/2017 - 16:24
Mis à jour le 18/04/2019 - 11:10

Au plan national, fin janvier, la surmortalité liée à la grippe est estimée à plus de 8.100 depuis le début du mois de décembre 2016. Résogrip, dispositif de veille sanitaire du virus de la grippe en Bourgogne-Franche-Comté annonce une poursuite de cette surmortalité dans les semaines à venir.

Le dernier bulletin concerne les 2e et 3e semaines du mois de janvier 2017. Résogrip note un nombre de consultations en cabinet de ville qui reste élevé. Toutefois, les patients présentant une infection respiratoire aigüe sont un peu moins nombreux. D’après le dispositif de surveillance, "le pic de l’épidémie a probablement été franchi, mais la grippe reste très présente sur le territoire de la Bourgogne-Franche-Comté."

Les médecins vigies du réseau observent toujours une part importante de grippe clinique. Ils notent que "le typage des virus de la grippe retrouve exclusivement du virus A, les virus B semblant totalement absents de l’épidémie cette année."

Le taux d’attaque est particulièrement important chez les personnes âgées, expliquant en partie "l’excès de la morbi-mortalité observé au plan national par Santé publique France". La surmortalité est ainsi estimée à plus de 8.100 décès depuis le début du mois de décembre 2016. Ces décès touchent presque exclusivement des personnes fragilisées et âgées de plus de 65 ans.

"Les décès survenant majoritairement par décompensation d’une pathologie chronique pré-existante, on va malheureusement assister à une poursuite de la surmortalité dans les semaines à venir", déplore Résogrip. "Il faut continuer à surveiller l’évolution de cette épidémie de grippe qui n’a peut-être pas dit son dernier mot."

À noter que le nombre de gastro-entérites vues en consultation par les médecins vigies du réseau semble modéré sur la région.

Infos +

Jusqu’en 2014, l’épidémie de grippe était surveillée par l’association GROG Bourgogne-Franche-Comté (Groupes Régionaux d’Observation de la Grippe). Suite à l’arrêt du GROG national, le nom du réseau a dû changer. Il s’appelle désormais Résogrip Bourgogne-Franche-Comté.

Présidé par le Docteur Emmanuel Debost, médecin généraliste à Plombières-les-Dijon, le dispositif de veille sanitaire assure une surveillance régionale par un réseau de médecins vigies libéraux, généralistes et pédiatres, des infections respiratoires aigües, dont la grippe. Ce dispositif permet également de surveiller les épidémies de gastro-entérite.

Une vingtaine de médecins font partie de ce réseau. Ils sont seulement 3 en Franche-Comté, région sur laquelle le réseau, historiquement implanté en Bourgogne, souhaite maintenant se développer davantage en intégrant de nouveaux médecins. L’action des médecins vigies au sein de ce réseau de surveillance permet d’apporter une information territoriale fine de l’épidémie.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

grippe

L’épidémie de grippe responsable d’environ 9.500 morts

L’épidémie de grippe a été d’une gravité modérée durant l’hiver 2018-2019 avec environ 9.500 décès selon une estimation encore provisoire publiée mercredi par Santé publique France qui précise par ailleurs que 633 cas de rougeole ont été déclarés depuis le début de l’année.

Grippe : des vaccins livrés au compte-gouttes à Besançon

Neuf millions de personnes ont été vaccinées en France depuis le 6 octobre 2018. La campagne de vaccination se poursuit jusqu’au 31 janvier 2019, mais avec quelques contraintes : les vaccins sont donnés au compte goutte et aux personnes vulnérables. Nous nous sommes rendus dans une pharmacie du centre-ville de Besançon pour faire le point.

Santé

En Bourgogne-Franche-Comté, on y vit longtemps, mais pas forcément en bonne santé…

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : 40.000 sacs distribués dans les pharmacies pour alerter sur la conduite sous médicaments

VIDÉO • La nouvelle campagne de sécurité routière met l’accent sur la prévention des risques liés à la conduite après la consommation de médicaments. C’est dans ce cadre que la préfecture du Doubs a lancé vendredi 24 octobre à la pharmacie Lafayette des Tilleroyes à Besançon, le début d’une campagne d’un mois prévoyant la distribution de 40.000 sacs de sensibilisation dans 40 pharmacies partenaires du département.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.3
couvert
le 06/11 à 00h00
Vent
1.27 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
80 %