Retraites complémentaires : une revalorisation de 4,9 % à partir du 1er novembre

Publié le 05/10/2023 - 10:21
Mis à jour le 05/10/2023 - 10:16

Les pensions complémentaires des anciens salariés du privé devraient être revalorisées de 4,9 % à hauteur du 1er novembre 2023.

 © BVoltaire / Licence creative commons
© BVoltaire / Licence creative commons

Les pensions complémentaires des ex-salariés du privé seront revalorisées de 4,9 % à compter du 1er novembre, au niveau de l’inflation, ont annoncé les organisations syndicales et patronales gestionnaires du régime Agirc-Arrco, qui doivent encore signer l’accord décroché dans la nuit de mercredi à jeudi.

Une hausse sous-indexée de maximum 0,4 point en dessous de l’inflation

Le "malus", décote temporaire de 10 % qui s’appliquait depuis 2019 sur les pensions de nombreux retraités pourtant partis en ayant réuni toutes les conditions légales, sera supprimé dès le 1er décembre pour les nouveaux retraités, puis à partir d’avril pour l’ensemble des retraités concernés, ont-ils indiqué. Sans définitivement promettre de signer, plusieurs organisations dont la CFDT et le Medef ont jugé l’accord « équilibré ». La date butoir pour signer l’accord a été fixée à mercredi.

Entre 2024 et 2026, la revalorisation des pensions pourrait être moindre  : en fonction de la conjoncture économique, la hausse pourrait être sous-indexée de maximum 0,4 point en dessous de l’inflation. Mais le conseil d’administration de l’organisme paritaire pourra choisir de la ramener au niveau de l’inflation.

Près de 90 milliards d’euros à 13 millions de retraités

Le « malus », instauré en 2019, visait à inciter les salariés à travailler un an de plus, alors même qu’ils avaient atteint toutes les conditions légales pour partir. À défaut, ils voyaient leur pension amputée de 10 % pendant trois ans. Un bonus était accordé pour deux à quatre ans de travail supplémentaire. Il sera conservé pour ceux qui ne sont pas touchés par la réforme.

L’Agirc-Arrco verse chaque année près de 90 milliards d’euros à 13 millions de retraités. Cette part complémentaire représente entre 20 % de la pension totale pour les salariés précaires et 60 % pour certains cadres.

D’ici 2030, l’exécutif réclame un à trois milliards annuels à l’Agirc-Arrco

Outre ce projet d’accord, syndicats et patronat ont aussi montré un front commun face aux velléités de l’exécutif de ponctionner les réserves de l’Agirc-Arrco, ce que le négociateur de FO Michel Beaugas estime être un "détournement de fonds".

L’exécutif réclame un à trois milliards annuels à l’Agirc-Arrco d’ici 2030, qu’il a d’abord présentés comme une participation au relèvement du minimum contributif (petites pensions) prévu par sa réforme des retraites, pour finalement évoquer un devoir de « solidarité » entre régimes en vue d’un « retour à l’équilibre » global.

Il menace sinon de se servir dans les caisses. Il argue de la bonne santé financière du régime, ses 68 milliards de réserves, et des nouvelles recettes apportées par la réforme des retraites (estimées par l’Agirc-Arrco à 22 milliards sur quinze ans).

"On refuse de signer un chèque au gouvernement"

D’après les syndicats, une telle ponction mettrait en péril l’Agirc-Arrco, et ses capacités à augmenter les pensions à l’avenir. Selon une source proche du dossier, un milliard équivaut à 1,1 % de revalorisation. Le régime fonctionne aussi avec une "règle d’or" qui impose de conserver six mois de versements d’avance en réserve, sur un horizon de 15 ans. "On résiste tous. On refuse de signer un chèque au gouvernement", a résumé Christelle Thieffinne (CFE-CGC).

Les partenaires sociaux ont choisi de ne prévoir dans leur accord aucun « tuyau financier vers l’Etat ». Mais un article prévoit le lancement de travaux visant à des mesures de « solidarité » internes au régime, via un groupe de travail, en vue d’un nouvel accord d’ici la fin du premier semestre 2024. La CPME a regretté auprès de la presse que cet article ne fasse pas directement référence aux petites pensions.Les partenaires sociaux cherchaient la parade « pour que ça n’aille qu’à ceux qui ont moins de 85 % du Smic et dépendent de l’Agirc Arrco », pas du régime général, a expliqué Pascale Coton (CFTC).

"Malgré les pressions de l’exécutif au cours de cette négociation, les partenaires sociaux ont avancé ensemble », s’est réjouie la négociatrice du Medef Diane Milleron-Deperrois. "On a un équilibre entre la préservation du pouvoir d’achat des retraités et la pérennité financière du régime dans la durée", négocié « indépendamment". "Si le gouvernement s’obstinait il devra en porter la responsabilité", a-t-elle dit.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Cap vers l’emploi à Besançon : plus de 3.850 visiteurs pour la 4e édition

La quatrième édition du salon Cap vers l’emploi s’est tenue ce jeudi 18 septembre au parc des expositions Micropolis à Besançon. Organisé par Grand Besançon Métropole avec le soutien du Département du Doubs, l’événement a réuni plus de 3.850 personnes venues à la rencontre des 143 entreprises, institutions et cabinets de recrutement présents. Au total, plus de 1.000 offres d’emploi étaient proposées.

À Besançon, le concours Talents des Cités valorise l’énergie entrepreneuriale des quartiers

Le 11 septembre dernier, l’édition locale du concours Talents des Cité a récompensé plusieurs entrepreneurs issus des quartiers prioritaires de Besançon et de ses environs à la préfecture du Doubs. Créativité, engagement et persévérances ont ainsi été mis à l’honneur en présence du préfet du Doubs Rémi Bastille et de la maire de Besançon, Anne Vignot. 

La Rochère fête ses 550 ans avec un verre signé matali crasset

Installée à Passavant, en Haute-Saône, la verrerie La Rochère célèbre en 2025 ses 550 ans d’existence. À cette occasion, la plus ancienne verrerie encore en activité en Europe s’associe à la designeuse matali crasset pour créer un gobelet emblématique. Celui-ci met en lumière la goutte d’eau, élément central du projet.

Nouvelles offres shopping à la Galerie Chateaufarine !

Quoi de 9 ? La Galerie Chateaufarine continue d’évoluer et d’enrichir son offre pour surprendre les Bisontins. Deux nouvelles enseignes – Kiko Milano (ouverture le 13 septembre) et Kraft (ouverture prévue le 20 septembre) vont apporter un vent de fraîcheur à l’expérience shopping. Une troisième enseigne d’accessoires nommée Balaboosté verra le jour mi-octobre. Et ce n’est pas tout : en fin d’année, les visiteurs pourront découvrir le nouveau visage de leur Intermarché, fraîchement transformé. Un hypermarché repensé pour rendre les courses du quotidien encore plus simples, modernes et agréables ! 

WEMA, nouveau nom de l’expertise comptable, du conseil et de l’audit

PUBLI-INFO • WEMA est un cabinet indépendant d'expertise comptable, de conseil et d'audit en Alsace. Ce nom est maintenant largement présent en Bourgogne et Franche-Comté grâce à son rapprochement avec ACTIS. Découvrez ce groupe et son offre de service  aux entreprises, mais pas que...

Jurisprudence relative aux congés payés : le sénateur Olivier Rietmann écrit au Premier ministre

À la suite de la décision de la Cour de Cassation relative à la récupération de congés payés durant un arrêt maladie, le sénateur de la Haute-Saône, président de la délégation aux entreprises, Olivier Rietmann, a écrit au Premier ministre le 12 septembre dernier pour alerter sur les dangers économiques de la nouvelle législation. 

5.000 commandes à trouver pour sauver L’Atelier Textile Jurassien

Lancée en 2020 suite à un important besoin de fabrication locale de masques pour lutter contre le Covid-19, L’Atelier textile Jurassien s’est réinventée depuis, mais se trouve désormais en difficulté financière. Il se donne jusqu’à la fin du mois de septembre 2025 pour trouver 5.000 commandes. Il lance un appel…

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.97
ciel dégagé
le 19/09 à 06h00
Vent
1.09 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
73 %