"La balle est dans la camp du gouvernement", à qui il revient "de faire qu'on évite une paralysie du pays", a-t-il ajouté, au lendemain de la présentation des doléances du monde agricole, alors que les agriculteurs multiplient les actions et les blocages pour se faire entendre.
Au même moment, la FDSEA et les JA d'Ile de France ont appelé dans un communiqué au "lancement du blocus de Paris" vendredi, sans attendre les mesures que doit annoncer le gouvernement. Les deux organisations demandent à leurs adhérents de se rassembler "sur les grands axes autour de la capitale".
Les doléances transmises au gouvernement par les syndicats agricoles représentent "un paquet sur lequel nous ne transigerons pas", a par ailleurs déclaré le président national de la FNSEA Arnaud Rousseau, également présent dans l'Yonne. "Il y a 140 demandes (...). C'est un paquet de mesures sur lequel nous ne transigerons pas", a asséné le président du puissant syndicat agricole sur un point de blocage de l'A6, à hauteur de Nitry (Yonne), réunissant plus de 150 tracteurs.
"On voulait mesurer le degré de détermination qu'on a ressenti très fort et je peux vous dire que la détermination est totale. Ils nous disent tous +Ne reculez pas+", a déclaré M. Rousseau à la presse. "Pour l'instant, rien n'est négociable", a renchéri Arnaud Gaillot, le président de Jeunes Agriculteurs qui l'accompagnait, en précisant que les deux organisations consulteront le "terrain" pour voir si la réponse du gouvernement, attendue vendredi, est "acceptable".
"Plus ils laisseront s'enkyster les choses, plus le risque existera"
Sur les risques de débordement, "plus ils laisseront s'enkyster les choses, plus le risque existera", a observé M. Gaillot, tout en condamnant les "choses pas acceptables" survenues à Agen, où du lisier a été déversé à la préfecture et devant des supermarchés.
Le responsable des JA a également renvoyé au Premier ministre Gabriel Attal le timing des blocages actuels, dont l'éventuel arrêt sera décidé "sur le terrain" en fonction des mesures que doit annoncer le gouvernement vendredi. "C'est le terrain qui décide. L'attente est énorme. Personne n'a intérêt à la déception", a souligné Arnaud Rousseau.
(Source AFP)