Pour rappel, une pétition avait été lancée en janvier dernier dans le but de « faire renaître la Franche-Comté ». Parmi ses instigateurs, des personnes souhaitant garder l’anonymat qui ont toutefois des liens directs et indirects avec la majorité de la Région Bourgogne Franche-Comté, dont des « hauts fonctionnaires » (voir notre article) .
Si Jean-Philippe Allenbach, président du Mouvement Franche-Comté, se dit satisfait de constater la "bronca anti-fusion" de la droite lors de la dernière assemblée régionale, il ne reste pas mois perplexe sur l'avenir des récentes positions prises par les élus LR et du RN...
Voici en intégralité le communiqué de presse du Mouvement Franche-Comté :
"Le MFC - à la pointe du combat depuis 5 ans contre l’ « annexion » de la Franche-Comté par la Bourgogne et qui réclame un référendum de sécession - est particulièrement satisfait de constater la bronca « anti-fusion » de la droite lors de la dernière assemblée régionale. Il est tout autant stupéfait de voir que ceux qui maintenant se lèvent, avec 5 ans de retard, contre l’annexion de la Franche-Comté par la Bourgogne sont le RN et LR.
En effet, se réclamer de l’identité régionale venant d’un parti comme le RN dont le programme national prévoit la suppression pure et simple de toutes les régions ne manque pas de sel ! Ni non plus les déclarations anti-fusion des Républicains, lesquels se sont très vite « couchés » face au diktat de Hollande. Et cela parce qu'ils étaient divisés sur la question, seule une petite minorité d'entre eux s’opposant en 2014 à la fusion. Pour preuve, ils n’ont jamais voulu que soit organisé, au sein de l'ex-Conseil régional de Franche-Comté, comme le leur demandait avec insistance le MFC, un vote un vote «pour » ou « contre » la fusion, de peur de faire apparaître au grand jour leur division... Finalement, ni la population comtoise ni ses propres élus n'auront eu à se prononcer sur la fusion de leur région avec celle de la Bourgogne !
Si le MFC ne peut évidemment que saluer les ralliements (bien tardifs) de ces deux mouvements à la cause franc-comtoise, il ne les jugera sincères et crédibles qu'à partir du moment où ils iront au bout des choses. C'est-à-dire, en mettant dans leur programme des prochaines régionales l'organisation en Franche-Comté d'un référendum sécession d'avec la Bourgogne".
Jean Philippe Allenbach