Tabac : des parlementaires veulent éteindre les "puffs"

Publié le 26/05/2023 - 10:07
Mis à jour le 26/05/2023 - 10:07

Les "puffs", ces cigarettes électroniques jetables prisées des adolescents seront-elles bientôt bannies en France ? C'est en tout cas l'espoir de députés de plusieurs groupes politiques qui veulent voter leur interdiction, à laquelle le ministre de la Santé s'est dit favorable.

 © Assemblée nationale
© Assemblée nationale

Cette mode des petits tubes colorés qu'on inhale est arrivée en France fin 2021. Vendus entre huit et 12 euros chez des buralistes, sur des sites internet ou dans la grande distribution, ils déclinent un large éventail de saveurs (ice cream fraise, cola pétillant ou autres bubble gum), et proposent un certain nombre de bouffées pour un taux de nicotine compris entre 0 et 20 mg/ml.

"Ce qui m'a interpellée c'est que les puffs attirent avant tout des jeunes qui peuvent les consommer tranquillement dans leur chambre, sans se faire repérer puisque cela ne laisse pas d'odeur", a témoigné jeudi la députée écologiste Francesca Pasquini, membre du groupe Nupes lors d'un point presse à l'Assemblée.

  • En novembre dernier, elle a lancé une proposition de loi visant à interdire ces cigarettes électroniques, aujourd'hui signée par 63 députés de huit groupes politiques différents, hors LR et RN.

Le ministre de la Santé "favorable" à une interdiction

Début mai, le ministre de la Santé François Braun s'est dit favorable à une interdiction des puffs, qui "amènent une partie jeune de notre population vers le tabagisme". Le ministre "va travailler avec les parlementaires et les associations mobilisées sur le sujet", a souligné jeudi son cabinet auprès de l'AFP.

"Avec ce soutien, nous avons bon espoir de parvenir à une interdiction d'ici la fin de l'année", a avancé Francesca Pasquini, rappelant que plusieurs pays européens comme l'Allemagne, la Belgique et l'Irlande ont déjà amorcé un tel mouvement.

La députée espère désormais une inscription de sa proposition de loi à l'ordre du jour de l'Assemblée pour qu'elle puisse être débattue en séance en octobre ou novembre.

"Tout est réuni pour que l'interdiction arrive vite", s'est réjoui le député de la majorité présidentielle, Karl Olive (Renaissance), présent au point presse et soutien du texte. Il a mis en avant une mesure "qui se veut transpartisane" et qui n'appelle "pas d'état d'âme".

  • Au Sénat aussi, le sujet est à l'ordre du jour.

Lors des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, les sénateurs avaient voté une taxe dissuasive sur ces produits, qui n'avait pas été retenue par le gouvernement.

La sénatrice LR Catherine Procaccia vient de se voir confier une mission sur les alternatives au tabac par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), qui éclaire le Parlement sur les décisions dans ces domaines. Ses conclusions seront remises fin septembre.

"A ce jour, il n'y a pas encore d'étude scientifique étayée sur le sujet mais les politiques se sont inquiétés du phénomène avant les autorités sanitaires", s'est félicité la parlementaire.

De nombreux médecins ont toutefois tiré la sonnette d'alarme. En février dernier, l'Académie nationale de médecine a évoqué un "véritable piège tendu aux enfants et aux adolescents en vue de les entraîner vers une addiction aux produits du tabac".

L'association Alliance contre le tabac a, elle, souhaité se positionner comme "lanceur d'alerte" depuis 2022, souligne son président Loïc Josseran, présent au point presse. "On est sur un vrai risque sanitaire", martèle-t-il.

  • Selon l'association, 13 % des adolescents entre 13 et 16 ans ont déjà consommé une puff, soit une population plus jeune que celle qui s'initie au tabac.

"Si on ne fait rien, on prépare la prochaine génération de fumeurs", avertit Loïc Josseran, craignant une "épidémie pédiatrique".

Sanitaire, l'enjeu est aussi environnemental. Jetables, les puffs sont en effet en plastique et contiennent une batterie au lithium non recyclables. "Au Royaume-Uni, chaque semaine 1,3 million de puffs finissent à la poubelle", a déploré Francesca Pasquini.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

“Besançon vivante, juste et humaine” : Anne Vignot lance sa campagne pour les municipales 2026

La maire sortante Anne Vignot (Europe Écologie – Les Verts) a officiellement lancé, mercredi 12 novembre 2025 à la Maison du peuple, rue Battant à Besançon, sa campagne pour les élections municipales de 2026. Entourée de représentant(e)s de huit formations de gauche et écologistes, la candidate a présenté une "liste d’union" placée sous le slogan : "Besançon, vivante, juste et humaine."

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

Le RN veut interdire un concert en faveur d’Urgence Palestine, sous le coup d’une procédure de dissolution

Le Rassemblement national a interpellé le Préfet du Jura à propos de la tenue d’un concert organisé à Arbois mardi 11 novembre. Selon le communiqué diffusé par les élus du parti, l’évènement est porté par "des collectifs d’extrême-gauche" et les fonds récoltés doivent être reversés à l’association Urgence Palestine.

Municipales 2026 : le Parti communiste reste avec Anne Vignot et déterminé à unir la gauche

Réuni ce samedi 8 novembre, le Parti communiste français - section de Besançon a largement voté en faveur d’une nouvelle alliance avec la liste menée par la maire sortante Anne Vignot (EELV) pour les élections municipales de 2026. Le résultat du vote interne est sans appel : 97,93 % des 90 votants ont approuvé cette reconduction de l’union.

Municipales 2026 à Besançon : le Parti radical de gauche rejoint la liste de Jean-Sébastien Leuba

Après avoir soutenu Nicolas Bodin, candidat dissident du Parti socialiste, le Parti radical de gauche s’est finalement rallié au collectif Besançon Forte et Solidaire, conduit par Jean-Sébastien Leuba, a-t-on appris dans un communiqué du 6 novembre 2025. Ce rassemblement regroupe désormais des membres de la société civile, CAP21, Place publique, le Parti socialiste et le Parti radical de gauche.

Sécurité et narcotrafic : Jérôme Durain embarque les Régions à prendre part aux réflexions nationales

À l'occasion du 21e Congrès des Régions de France, le conseil des régions a annoncé la création d'un groupe de travail consacré aux questions de sécurité et de prévention. Tandis qu'elles n'ont pas la compétence de la sécurité, elles souhaitent mlagré tout renforcer leur place dans la réflexion nationale sur ces sujets. Cette nouvelle instance sera présidée par Jérôme Durain, président de la Région Bourgogne Franche-Comté, lui qui était surnommé 'Monsieur Narcotrafic' lorsqu'il était sénateur.

Budget de l’Éducation nationale 2026 : Laurent Croizier plaide pour une école “stable et sereine”

Lors de l’audition du ministre de l’Éducation nationale Édouard Geffray, le député du Doubs Laurent Croizier (groupe Démocrate) a présenté les priorités de son groupe concernant les crédits de la mission ”Enseignement scolaire” du projet de loi de finances pour 2026.

Eaux pluviales : Grand Besançon Métropole veut préparer le territoire aux orages de demain

Après deux années d’étude, Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Christophe Lime, vice-président en charge de l’Eau et de l’Assainissement, soumettront au débat communautaire ce jeudi 6 novembre 2025, un document stratégique sur la gestion des eaux de pluie. Objectif : anticiper les effets du changement climatique et mieux encadrer l’urbanisation.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.32
légère pluie
le 15/11 à 03h00
Vent
0.75 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
93 %