Tramway: la majorité municipale n'a plus le même tracé

Publié le 19/05/2010 - 23:06
Mis à jour le 16/04/2019 - 16:58

C’est un débat de bonne tenue qui s’est déroulé mercredi soir salle Battant où les écologistes ont défendu le tracé d’un tramway sans fil par la Boucle et non par les quais comme celui actuellement mis à l’étude par Jean-Louis Fousseret. En fait, la réunion ressemblait à un conseil municipal élargi avec l’écologiste Eric Alauzet aux commandes.

Aux premiers rangs, les défenseurs irréductibles du tracé par la Boucle, plus au fond tous les envoyés spéciaux de la mairie chargés de dresser les oreilles et de défendre le choix du maire d'un tracé par les quais imaginé par défaut à la suite de l'avis défavorable donné par le préfet sur le passage dans l'hyper centre.

En effet, à la suite de ce veto préfectoral de dernière minute (décembre 2009) qui repose essentiellement sur la présence de lignes aériennes de contact qui auraient, selon l'Etat, défiguré la Boucle, Jean-Louis Fousseret a annoncé en début d'année la relance du tracé par les quais.

Le débat de mercredi soir était essentiellement consacré au choix du tracé plutôt que sur l'opportunité de construire un tram. D'ailleurs, écologistes et les socialistes restent d'accord sur le principe du tram. C'est après que celà se gâte !

"Nous croyons toujours que le coeur de la Boucle est le meilleur tracé", ont en effet confirmé les Verts et les Alternatifs, organisateurs de la soirée, qui ont fait savoir que celui de la mairie par les quais entrainerait un surcoût de 17 M€ et de toute façon passerait également par un secteur sauvegardé. Quant au surcoût lié à un tram sans fil passant dans la Boucle, il ne serait que de 10 M€.

Les écologistes qui, faut-il le rappeler, font partie de la majorité municipale, ont évoqué plusieurs arguments en faveur d'un tram dans l'hyper-centre: plus aucun bus en ville, pas d'arrachage d'arbres, un meilleur bilan carbone, la rue des Granges renue aux piétons, tram moins large que les bus, espace plus important pour les piétons...

Des arguments auxquels les représentants de la mairie ont répondu par des généralités. Difficile de faire autrement puisqu'au départ, ils défendaient cet itinéraire et qu'ils ont changé leur fusil d'épaule pour se plier au "diktat" préfectoral. Jean-Claude Roy, adjoint chargé de ce dossier, a eu du mal à exprimer clairement la position officielle. Il a tout de même reconnue que "c'est une bonne réunion publique".

Philippe Gonon (Modem) a réussi à évoquer le fait qu'il y aura un surcoût inévitable en précisant qu'un tram à 15 M€ le kilomètre n'est pas possible, Jean-Philippe Allenbach (Mouvement Franche-Comté) a placé son référendum en estimant qu'il fallait "rendre la parole au peuple". Quant à l'adjoint à l'urbanisme, Michel Loyat, il a défendu l'idée que le centre ville ne se limitait pas à la Boucle et que "les deux tracés sont des tracés par le centre".

Le débat a été quelque peu occulté par les politiques, mais on a vraiment senti que sur le principe même de la rencontre tout le monde était d'accord. Peut-être une preuve supplémentaire que la communication officielle sur ce dossier, pourtant capital pour l'avenir de Besançon, a été défaillante.

Les élus du Grand Besançon doivent se prononcer le 30 juin prochain.

 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Émeutes en Nouvelle-Calédonie : rencontre avec des étudiants kanaks à Besançon

Depuis le 17 mai 2024, la Nouvelle-Calédonie fait face à de violentes émeutes. A l'origine, une proposition de loi constitutionnelle qui modifierait le corps électoral instauré en 1998 avec les accords de Nouméa. Le peuple kanak, exprime son désaccord envers cette réforme. Pour mieux comprendre ces insurrections néocalédoniennes, nous avons rencontré quatre jeunes kanaks, venus à Besançon pour leurs études.

Européennes 2024 : Territoires de progrès appelle à voter pour la liste Besoin d’Europe

Dans un communiqué du mois de mai 2024, Jean-Jacques Bougault, délégué régional de Territoires de Progrès, appelle "sans restriction" à voter pour Besoin d'Europe, liste commune Renaissance, Modem, Horizons, Parti Radical et UDI, conduite par Valérie Hayer et comptant notamment le député européen terriforatain, Christophe Grudler.

Audiovisuel public en grève : la maire de Besançon soutient les grévistes

Dans un communiqué du vendredi 24 mai 2024, alors que le projet de loi sur la fusion des médias audiovisuels du service public devait être examiné l’Assemblée nationale jeudi, ce qui a été reporté, la maire de Besançon Anne Vignot exprime son soutien au mouvement de grève et appelle les député(e)s à voter contre cette réforme.

Européennes : Jacques Ricciardetti, candidat sur la liste de Jordan Bardella 

Jacques Ricciardetti, délégué départemental du Rassemblement National du Doubs et conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté est officiellement candidat en 51e position sur la liste du Rassemblement National menée par Jordan Bardella pour les élections européennes du 9 juin 2024.

Effondrement rue de Vesoul : Laurent Croizier demande la mise en place “d’un mécanisme d’aide financière pour les commerces en difficultés”

Suite à l’effondrement de la chaussée survenu le 25 février dernier rue de Vesoul à Besançon, le député du Doubs alerte ce mois de mai 2024 sur l’avenir des commerces. A ce titre, il demande qu’une aide soit mise en place…

La ministre Fadila Khattabi se rendra au Breuil et à Chalon-sur-Saône ce vendredi 17 mai

Fadila Khattabi, ministre chargée des personnes âgées et des personnes handicapées, sera, ce vendredi 17 mai 2024, en visite en Saône-et-Loire, pour visiter l’ESAT du Breuil, faire une déambulation dans le centre-ville de Chalon-sur-Saône, participer à une table ronde sur le Fonds territorial d’accessibilité et assister à un match de playoff de basket fauteuil.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.74
légère pluie
le 25/05 à 18h00
Vent
0.43 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
81 %