Peugeot souhaite vendre 51% de sa filiale scooters à l’indien Mahindra

Publié le 07/10/2014 - 17:14
Mis à jour le 07/10/2014 - 17:17

Le groupe automobile PSA Peugeot Citroën veut vendre 51% de sa filiale scooters en difficulté à l’indien Mahindra & Mahindra, et prévoit le départ volontaire d’un salarié sur cinq de son site de Mandeure dans le Pays de Montbéliard qui emploi 488 personnes. Le  « plan de redressement de l’activité » présenté ce mardi 7 octobre 2014 en comité d’entreprise extraordinaire officialise ce projet de partenariat au terme duquel le conglomérat indien devrait investir 15 millions d’euros et acquérir 51% du capital de Peugeot Scooters.

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Selon le directeur général de Peugeot Scooters, Frédéric Fabre, le plan prévoit la sous-traitance de la fabrication et de la peinture des châssis et d’une partie de l’activité de logistique et de pièces de rechange. L’Italie, la République tchèque et la Turquie figurent parmi de "possibles" pays d’accueil de cette sous-traitance, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse à l’issue du comité d’entreprise.

Selon le dirigeant, le site de Mandeure serait recentré sur l’assemblage, la peinture de la carrosserie, l’usinage et l’assemblage des pièces de suspension, des pièces moteur et des moteurs, et sur la partie non sous-traitée de la logistique/pièces de rechange. La recherche-développement restera à Mandeure, a souligné M. Fabre. "L’effectif sera ajusté avec le départ volontaire de 90 personnes", dont la grande majorité par un "congé senior"

Une recapitalisation de 89 M€

 Autre annonce faite ce mardi matin : PSA procèderait à une recapitalisation d’environ 89 millions d’euros de Peugeot Scooters qui n’aurait alors plus aucune dette au 31 décembre 2014. L’entreprise vise une "clôture de négociation" avec Mahindra en 2015, selon un extrait du document remis aux syndicats.

Inquiétude des salariés

Les syndicats ont exprimé leur inquiétude, estimant ne pas avoir reçu d’informations sur le projet industriel de Mahindra. "L’entreprise va être très largement recentrée sur l’activité de montage de véhicules", a affirmé Cyrille Luquet, délégué CFDT. "la crainte pour nous à terme, c’est la fermeture complète de Mandeure". "Il n’est pas question d’arrêter toute production industrielle à Mandeure, le plan de redressement de l’activité vient donner un avenir industriel au site. Il n’y aura aucune délocalisation de production vers Mahindra", a promis M. Fabre. 

Marché européen en forte baisse

Peugeot a évoqué un "marché européen en très forte baisse depuis plusieurs années» pour les scooters et affirmé qu’un tel accord permettrait à sa filiale "de diversifier ses activités et d’accélérer son développement international".

De son côté, Pawan Goenka, directeur exécutif de Mahindra & Mahindra, a affirmé qu’un rapprochement serait "gagnant pour l’activité deux-roues des deux entreprises. Mahindra ouvre l’accès au marché indien, à des technologies et au marketing de marchés de masse tandis que Peugeot apporte une gamme premium, une forte implantation en Europe et une marque reconnue mondialement".

Des pertes depuis des années

En 2013, PSA a vendu 79.000 scooters, soit 8,2% de plus qu’un an plus tôt, mais cette activité subit des pertes récurrentes depuis des années. M. Fabre n’a pas donné d’informations à ce sujet, mais selon des sources syndicales, les pertes ont été en 2012 de 40 millions d’euros et en 2013 de 18 millions d’euros. Les effectifs français de Peugeot Scooters ont fondu de deux tiers en 15 ans. 

Fréderic Fabre  : "L’objectif, c’est un retour à l’équilibre financier dès 2015" 

Pour réduire ses pertes, Peugeot avait fermé l’an dernier une usine de moteurs et concentré sa production française à Mandeure. Ce projet de vente à Mahindra s’inscrit dans le cadre du plan de retour à la profitabilité présenté en avril par le président du directoire du groupe PSA, Carlos Tavares. 

Pour Mahindra & Mahindra, qui a commencé à produire des scooters en 2008, une acquisition d’une majorité de Peugeot Scooters offrirait un accès à des technologies occidentales, alors que la filiale deux-roues du géant indien a subi une lourde perte en 2013 (60 millions d’euros) malgré des ventes en hausse de 91% sur un an. 

La société, qui a vendu 213.000 deux-roues en 2013, pourrait ainsi rivaliser avec son concurrent local Hero et avec le japonais Honda qui dominent le florissant marché indien des deux-roues motorisés: +7,3% en 2013, grâce à une hausse de 23% des ventes de scooters.

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