Dans un communiqué du 30 janvier, annonçant la grève du site ferroviaire de Besançon, le syndicat CGT rappelle le contexte qui a "affaibli le rôle de service public de la SNCF aussi bien au niveau national qu’au niveau régional et local". Ils citent la loi du 4 août 2014, une réforme « non financée, qui n’a pas traité la dette du ferroviaire" ; le volet de la loi Macron sur la libéralisation du transport par autocar ; ou encore le rapport Duron sur les Trains d’Équilibre du Territoire (TET).
Localement, la CGT constate la baisse de l’amplitude d’ouverture de guichets ou la fermeture de certaines gares et guichets ces dernières années, citant notamment la boutique du centre-ville de Besançon. La CGT indique également que la SNCF a décidé de fermer la distribution physique dans les gares de Saint-Vit, Luxeuil, Gray et Baumes-les-Dames pour fin juin 2017. Le syndicat ajoute à son constat "de nombreuses suppressions de postes dans les gares en Franche-Comté, ainsi qu’une centaine de trains par jour sur la Bourgogne, que la SNCF, avec la complicité du Conseil régional Bourgogne-Franche-Comté, veut faire rouler sans contrôleurs."
Alors qu’une nouvelle convention doit intervenir en fin d’année à l’échelle de la Bourgogne-Franche-Comté, la CGT souhaite une amélioration des conditions de circulation des usagers, par des réponses à leurs besoins : horaires, gares desservies, nombre de trains, maintien d’un haut niveau de sécurité des circulations et sûreté à bord des trains. Pour le syndicat, "cela passe obligatoirement par plus de moyens humains et matériels."
Une assemblée générale est prévue à la gare Viotte de Besançon, jeudi 2 février à 10h. Seront abordés :
- les besoins en effectifs en adéquation avec les charges de travail
- la réhumanisation des gares et des trains : des trains avec des contrôleurs et l’arrêt des fermetures de guichets
- une convention TER Bourgogne-Franche-Comté de haute qualité
- la sécurité des circulations
- la sécurité des cheminots
- l’arrêt des restructurations
- les salaires et pensions
- la réinternalisation des tâches notamment à l’équipement
Le syndicat CGT du site ferroviaire de Besançon assure qu’il initiera "toute une série d’actions et d’interpellations des politiques afin que les préoccupations et besoins de la population soient pris en compte".
Le programme de circulation des trains (2/2/2017)