300 poilus enterrés sous un faux nom : Christophe Grudler demande que l’état leur redonne leurs vraies identités

Publié le 09/11/2016 - 16:06
Mis à jour le 09/11/2016 - 16:06

Le conseiller départemental Modem du Territoire-de-Belfort et historien, Christophe Grudler, a fait le constat lors d’un travail de recherches sur les poilus de Belfort de la guerre 14-18 que certains d’entre eux avaient été enterrés sous un faux nom. A l’occasion du 11 novembre 2016, l’élu demande à l’état de redonner les vraies identités à ces soldats.

C’est suite à un important travail de recherche sur les poilus de Belfort morts en 1914-18, dont près de la moitié étaient originaires d'Alsace ("Livre d’or des enfants de Belfort morts en 1914-18", Les Editions du Lion) que le conseiller départemental du Territoire-de-Belfort, Christophe Grudler s’est rendu compte qu’une partie d’entre eux étaient enterrés sous de faux noms dans les nécropoles militaires françaises.

Pourquoi ?

La raison est simple. En 1914, l'Alsace est allemande. Les Alsaciens qui s'engagent dans l'armée française sont considérés comme des traitres et des déserteurs par l'Armée allemande, risquant d'être fusillés. En accord avec l'autorité militaire française, les Alsaciens-Lorrains s'engagent donc sous de faux noms, à consonance plus française, et déclarent souvent de faux lieux de naissance, en France.

De fausses identités

Plusieurs centaines de combattants alsaciens se retrouvent donc enterrés sous les noms d'Aigret, Baton, Belot, Chauviere, Clément, Dieudonné, Forestier, Leroy, alors qu'ils s'appellent Sauer, Stackeler, Pflimlin, Edel, Raeppel, Freund, Schmitt, Boesch.... Selon l’historien, Christophe Grudler, sur les 1200 premiers engagés volontaires du seul bureau de recrutement de Besançon, on compte 210 morts pour la France. 52 sont aujourd’hui encore enterrés dans les nécropoles militaires et 25% le sont sous un faux nom. 

Cela représenterait au total, sur toute la France, plus de 300 soldats alsaciens enterrés sous de faux noms.

Christophe Grudler a informé le ministère, au Souvenir français ainsi qu’aux élus locaux alsaciens, sensibles à cette cause. L’élu belfortain demande qu’un inventaire total soit effectué, et les plaques remplacées. 

(Communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

Curieux bisontins, touristes aventuriers ? Le territoire n’a pas fini de vous étonner…

Vous pensez connaître Besançon et ses alentours ? Détrompez-vous. Que vous soyez d’ici ou de passage, ces nouvelles visites réinventent la ville et ses environs : thématiques originales, formats innovants, coups de cœur… L’équipe de l’Office de Tourisme et des Congrès du Grand Besançon redouble d’imagination pour vous offrir des moments uniques et mémorables.

Marathon de danse, visites, conférence… Les musées d’Arts et du Temps de Besançon donnent le tempo pour la Nuit des musées

La Nuit européenne des musées revient… et elle compte bien vous faire danser promet l’organisation. Les musées d’Arts et du Temps de Besançon invitent ainsi les Bisontins à vivre une journée et une soirée placées sous le signe du mouvement et de la danse le samedi 17 mai de 14h30 à minuit. Au programme : visites, spectacles, performances, rencontres, danse en plein air et DJ set. Un événement gratuit et ouvert à toutes et tous pour s’émerveiller, apprendre, partager et surtout ... danser ensemble !

L’Isba fête ses 50 ans : un demi-siècle d’histoire architecturale et artistique à Besançon

Vidéo • Ce vendredi 16 mai 2025 marque les 50 ans de l’inauguration du bâtiment de l’Institut supérieur des Beaux-Arts de Besançon. Ouvert en 1975, cet édifice unique à Besançon sera, pour son anniversaire, officiellement labellisé ”Architecture contemporaine remarquable”. Retour sur une aventure artistique, architecturale et humaine hors du commun avec Aline Chassagne, adjointe à la Ville de Besançon déléguée à la Culture et Mathieu Decoudray, directeur de l'Isba depuis 2022.

Le festival Drôlement Bien lève le voile sur la programmation de sa 4e édition

Le premier festival d’humour de France revient pour sa 4e édition du 22 au 25 janvier 2026 à Besançon. Ce mardi 13 mai, au cinéma Pathé Beaux-Arts, le producteur et fondateur du festival, Hamid Asseila, et son équipe de NG Production ont levé le voile sur la programmation et les nouveautés attendues pour Drôlement Bien 2026.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 19.08
nuageux
le 19/05 à 09h00
Vent
1.66 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
52 %