500 euros de plus par mois pour les sages-femmes hospitalières : "Le protocole d'accord ne nous satisfait pas" (ONSFF en Bourgogne-Franche-Comté)

Publié le 24/11/2021 - 17:13
Mis à jour le 25/11/2021 - 10:39

Une hausse nette de 500 euros en 18 mois. Après les revalorisations du Ségur de la Santé, à l’été 2020, les sages-femmes vont bénéficier de nouvelles améliorations de leurs conditions salariales. En effet, le gouvernement a annoncé lundi 22 novembre la signature d’un protocole d’accord avec une majorité de syndicats hospitaliers sur les sages-femmes.

Et ce consensus a été long à obtenir. Évoquant “un long travail de concertation”, trois ministres (Santé, Fonction publique, Familles) ont salué dans un communiqué les “avancées importantes” d’un document paraphé par Force ouvrière, la CFDT et l’Unsa, ainsi que la Fédération hospitalière de France (FHF) côté employeurs.

Une annonce qui intervient toutefois à la veille d’un troisième “weekend noir” depuis la rentrée, organisé par d’autres représentants des sages-femmes.

240 + 78 + 183 = 501

Dans le détail, le protocole d’accord inclut notamment une “prime d’exercice médical” de 240 euros net par mois à partir de février, puis une augmentation salariale de 78 euros net en moyenne à partir de mars pour les sages-femmes des hôpitaux publics, qu’elles soient titulaires ou contractuelles.

En additionnant ces mesures aux 183 euros du “Ségur de la santé” versés depuis fin 2020, le gouvernement met en avant une “revalorisation nette de 500 euros par mois”. Un montant sensiblement relevé par rapport aux 360 euros mensuels promis mi-septembre par Olivier Véran.

À cette rallonge s’ajoutent d’autres concessions sur les avancements de carrière à l’hôpital (taux de promotions doublés jusqu’en 2024), les sages-femmes des collectivités territoriales (qui auront aussi droit aux 78 euros dès mars), celles du secteur privé (la Sécu financera des revalorisations à hauteur du public) et les libérales (un accord avec l’Assurance maladie est visé “avant la fin de l’année”).

Au bout du compte, l’exécutif fait valoir “un engagement de 100 millions d’euros en 2022” et accepte en outre d’allonger les études des futures sages-femmes, de 5 à 6 ans à partir de la promotion 2022.

Un week-end de grève du 26 au 29 novembre

L’ardoise s’est donc alourdie en deux mois. Entre-temps, la profession s’est mobilisée à l’occasion d’une journée de manifestations début octobre -la sixième cette année- et de deux weekends de grève, portés par la plupart des organisations.

Le protocole vient cependant couper en deux le cordon syndical juste avant un nouveau “week-end noir” prévu du 26 au 29 novembre, à l’appel de l’ONSSF (Organisation nationale syndicale des sages-femmes) et avec l’appui de la CGT qui a déposé un préavis pour couvrir le mouvement.

Chez les signataires, “on ne dit pas que c’est suffisant, mais c’est un accord d’étape qui reste positif”, souligne Gilles Gadier (FO), qui entend “continuer à travailler” sur le statut et les effectifs.

“On va signer parce qu’il y a quand même des avancées, même si on reste sur notre faim”, dit également Jean-Claude Stutz (Unsa), estimant qu’“il ne faut pas que le gouvernement pense qu’il est débarrassé du problème”.

"Le protocole d'accord ne nous satisfait pas"

Pour Isabelle Maignien, sage-femme libérale, coordinatrice de l'ONSFF en Bourgogne-Franche-Comté, "certains pourraient penser que nous avons été entendues lundi dernier. Il n'en est rien. Le protocole d'accord signé avec Force Ouvrière, la CFDT et l'Unsa, qui ne sont pas des syndicats de SF, ne nous satisfait pas."
Dans un communiqué, l'ONSFF en Bourgogne-Franche-Comté parlent de propositions qui restent "bien en deça de ce qui est indispensable pour provoquer un choc d’attractivité pour notre profession, et pour fidéliser les sages-femmes dans leurs emplois." Le syndicat souligne également que les sages-femmes de la FPT sont "écartées de la prime et une révision/réflexion sur leurs conditions d'employabilité ne sont même pas évoquées."

Pour les sages-femmes libérales, "l’ajout d’autres dispositions dans l’avenant 5 pour soutenir l’exercice libéral n’est pas retenu. Il s’agit juste de signer un texte légèrement remanié et déjà acté sur lequel les syndicats planchent depuis plus d'un an."
La mobilisation prévue du 26 au 29 novembre se déroulera dans les établissements ou dans les cabinets.

(avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Assemblée parlementaire de l’Otan : le sénateur Perrin en déplacement aux États-Unis

Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, entame ce jour un déplacement aux États-Unis pour contribuer aux travaux de la Commission de la défense et de la sécurité de l’Assemblée parlementaire de l’Otan (AP Otan).

Cédric Perrin en déplacement en Serbie avec Emmanuel Macron 

Le sénateur du Territoire de Belfort se rend les 29 et 30 août 2024 en Serbie afin de participer à une visite d’Etat. Cette visite, qui s’inscrit dans la continuité de la venue du Président Serbe, Aleksandar Vucic, à Paris en avril dernier, est notamment destinée à réaffirmer le soutien de la France à l’ancrage européen de ce pays des Balkans.

Matignon : Annie Genevard rencontre le président de la République ce mercredi

Dans le cadre des consultations d’Emmanuel Macron auprès des différents partis politiques représentés à l’Assemblée nationale pour la nomination du futur Premier ministre, la députée du Doubs LR et présidente du parti par intérim Anne Genevard rencontrera la président de la République mercredi 28 août 2024 à midi à l’Élysée, en compagnie du chef du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau et du chef du groupe LR à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.

Volte-face : les bars de Besançon pourront finalement diffuser les Jeux olympiques de Paris !

EXCLUSIVITÉ • Suite aux polémiques autour de la diffusion des JO sur les terrasses bisontines, nous avons contacté la Ville de Besançon. Abdel Ghezali, premier adjoint en charge des Sports, a affirmé que la mesure interdisant l’installation d’écrans en extérieur serait suspendue dès vendredi 26 juillet 2024, et cela, jusqu’à la fin des épreuves sportives. Cela inclut également les Jeux paralympiques.

Laurent Croizier s’insurge contre l’arrêté interdisant la diffusion des JO sur les terrasses bisontines…

Dans une lettre adressée en date du 24 juillet 2024 à Anne Vignot, la maire de Besançon, le député du Doubs demande à ce que les restaurateurs et cafetiers bisontins puissent installer des écrans sur leur terrasse ou à l’intérieur de leur établissement qui seraient visibles depuis la voie publique…

Macron : pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO, appel aux partis à “faire des compromis”

Emmanuel Macron a affirmé mardi 23 juillet 2024 qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques, "mi-août", au nom de la "trêve" qu'il a invoquée, faisant valoir que l'inverse "créerait un désordre" pendant l'événement sportif planétaire organisé à Paris.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 18.11
légère pluie
le 07/09 à 21h00
Vent
1.68 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
96 %