Dans son rapport qui remet en cause les subventions allouées aux aéroports et qui parle d'un manque de coordination entre les plateformes de Dole et de Dijon, la Cour des comptes publie les réponses des principaux intéressés.
Tout en regrettant que les principaux acteurs n'aient pas été entendus avant la rédaction du rapport, Christophe Perny, estime que la situation actuelle est imputable à l'État dont la responsabilité n'est pas évoquée, "alors que l'aéroport de Dijon lui appartient toujours et que celui de Dole Jura n'a été transféré au Département du Jura qu'en mars 2007". Il explique que le Département du Jura "n'avait d'autre choix" que développer cet aéroport "car il n'était pas de question, dans ces circonstances, de proposer sa fermeture (…) Quant à la rivalité entre Dole et Dijon, il n'en a jamais été question compte tenu que les deux plateformes n'étaient pas en concurrence. Les liaisons aériennes mises en place par Dijon, ne l'ont pas été par Dole".
Le président du Département du Jura revient en outre sur la création de 65 emplois directs ou indirects liés à l'infrastructure ce qui lui semble "acceptable en comparaison du coût d'indemnisation de 65 demandeurs d'emploi supplémentaires, d'autant plus qu'en ce qui les concernent, il n'y aurait pas de retombées économiques à en attendre pour les territoires locaux".
Des retombées "bien trop insuffisantes" pour Marie-Guite Dufay
La présidente de la Région Franche-Comté a également réagi au rapport de la Cour des comptes et explique le montant d'une subvention de 300.000€ en 2014 pour conclure la période triennale de financement qui correspondait à une aide à la relance de l'activité de l'aéroport.
Pour 2015, face aux contraintes budgétaires qui touchent les collectivités, la Région n'a cependant pas décidé de renouveler de subvention en expliquant vouloir "resserrer" sa priorité sur le réseau des Ter en Franche-Comté.
"Si l'objectif des 100 000 voyageurs annuels a pu être atteint en 2014, les retombées pour la Franche-Comté sont jugées bien trop insuffisantes d'après le rapport annuel 2013 du délégataire : 12 % des passagers seraient en réceptif" précise Marie Guite Dufay. "Aussi, alors que la période triennale correspondant au lancement de la nouvelle offre est terminée et que les objectifs sont atteints, dans le contexte financier contraint, la Région souhaite, non pas subventionner des voyages de certains Francs-comtois, mais concentrer ses efforts financiers dans la qualité et la pérennité des mobilités du quotidien en Franche-Comté".