Ce qu’il faut retenir des vœux d’Emmanuel Macron

Publié le 01/01/2022 - 08:45
Mis à jour le 01/01/2022 - 09:53

Pour la cinquième année consécutive, Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux Français, vendredi 31 décembre à 20 heures. À quelques mois de l’élection présidentielle et alors que la France ne parvient pas à se sortir du Covid-19, le président de la République a voulu se montrer « particulièrement optimiste » pour 2022. Selon lui, l’année qui vient sera « décisive », et pourrait être « l’année de la sortie de l’épidémie ». Un vœu pieux pour l’heure puisque 230 000 nouveaux cas de Covid ont été déclarés vendredi, portant le total depuis lundi à près de 800 000 nouveaux cas.

"La France, malgré les épreuves, est plus forte aujourd’hui qu’il y a deux ans", a assuré le chef de l’État, filmé debout, devant les jardins de l’Élysée, dans une allocution d’une quinzaine de minutes.

"Les semaines à venir seront difficiles" à cause du variant Omicron, a-t-il reconnu d’un débit rapide. Mais il y a "de vraies raisons d’espérer" grâce au vaccin. "J’en appelle aux 5 millions de non-vaccinés, faites ce geste simple (…), toute la France compte sur vous." "Nous pourrons ainsi surmonter cette vague", a-t-il ajouté en promettant de "tout faire pour préserver l’activité du pays" et d'"éviter de prendre des restrictions qui pèsent sur notre liberté".

Le chef de l’État tentait de rassurer des Français particulièrement pessimistes, dont seuls 17 % pensent que 2022 sera meilleure que 2021, selon un sondage Odoxa réalisé par Internet les 21 et 22 décembre.

Décidé à ne pas parler que du Covid, il a ensuite énuméré ses réformes, "en cavalcade". "Là où nous aurions pu tout reporter, nous n’avons jamais renoncé à notre ambition collective", a-t-il dit. "Rien que ces dernières semaines et dans les prochains mois, des décisions qui changeront la vie dont on parlait depuis des décennies ont été et seront prises ." Il a cité, entre autres, la "réforme de l’assurance-chômage", les mesures de "pouvoir d’achat", "l’augmentation des salaires des fonctionnaires les plus modestes", "la rénovation thermique". "Jamais depuis quinze ans le chômage n’a été aussi bas", a-t-il insisté.

Autre axe de son discours, le début, en ce 1er janvier, du semestre de la présidence française de l’Union européenne, sujet marqueur de son quinquennat et possible thème d’une prochaine campagne. "Vous pouvez compter sur mon engagement total pour faire de ce moment un temps de progrès pour vous", a-t-il promis.

Quant à l’élection présidentielle, qui aura lieu dans moins de quatre mois, il s’est contenté d’affirmer, sans révéler s’il serait candidat, que 2022 serait "une année décisive" en raison des élections présidentielle et législatives. "Nous aurons des choix majeurs à faire", a-t-il dit en recommandant "bienveillance et tolérance". "Pour ma part, quelles que soient ma place et les circonstances, je continuerai à vous servir et de la France, notre patrie, nul ne saura déraciner mon cœur", a-t-il conclu, citant le résistant Marc Bloch, exécuté par la Gestapo en 1944.

Drapeau européen

Son discours s’est terminé sur l’image du drapeau européen projeté sur la façade de l’Élysée, comme ce sera le cas sur une dizaine de bâtiments parisiens, dont la tour Eiffel dès vendredi, et des mairies de grandes villes françaises.

Un drapeau qui était au centre de la dernière polémique de 2021. Marine Le Pen s’est dite "outrée que le drapeau français ait été remplacé par celui de l’Union européenne sous l’Arc de Triomphe, au-dessus de la tombe du soldat inconnu", dénonçant une "provocation". "L’Arc de Triomphe sous Macron : après le saccage et l’empaquetage, l’outrage", a abondé Éric Zemmour.

"Présider l’Europe oui, effacer l’identité française non !" a insisté la candidate LR Valérie Pécresse, qui "demande solennellement à Emmanuel Macron de rétablir notre drapeau tricolore à côté de celui de l’Europe" sous l’Arc de Triomphe. L’opposition a critiqué les derniers vœux de son quinquennat, un "exercice d’autosatisfaction annuel" qui "ne parvient pas à masquer la réalité de son mauvais bilan", selon Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.

"D’abord un président secouriste et ensuite le discours du répondeur automatique du siège de LREM", a fustigé le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon.

"Emmanuel Macron est si déconnecté des réalités qu’il ose prétendre que la France est plus forte après deux années d’échec de sa gestion sanitaire", a dénoncé de son côté Marine Le Pen, regrettant que le chef d’État sortant "n’ait pas le courage d’annoncer sa candidature" pour 2022.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le RN veut interdire un concert en faveur d’Urgence Palestine, sous le coup d’une procédure de dissolution

Le Rassemblement national a interpellé le Préfet du Jura à propos de la tenue d’un concert organisé à Arbois mardi 11 novembre. Selon le communiqué diffusé par les élus du parti, l’évènement est porté par "des collectifs d’extrême-gauche" et les fonds récoltés doivent être reversés à l’association Urgence Palestine.

Municipales 2026 : le Parti communiste reste avec Anne Vignot et déterminé à unir la gauche

Réuni ce samedi 8 novembre, le Parti communiste français - section de Besançon a largement voté en faveur d’une nouvelle alliance avec la liste menée par la maire sortante Anne Vignot (EELV) pour les élections municipales de 2026. Le résultat du vote interne est sans appel : 97,93 % des 90 votants ont approuvé cette reconduction de l’union.

Municipales 2026 à Besançon : le Parti radical de gauche rejoint la liste de Jean-Sébastien Leuba

Après avoir soutenu Nicolas Bodin, candidat dissident du Parti socialiste, le Parti radical de gauche s’est finalement rallié au collectif Besançon Forte et Solidaire, conduit par Jean-Sébastien Leuba, a-t-on appris dans un communiqué du 6 novembre 2025. Ce rassemblement regroupe désormais des membres de la société civile, CAP21, Place publique, le Parti socialiste et le Parti radical de gauche.

Sécurité et narcotrafic : Jérôme Durain embarque les Régions à prendre part aux réflexions nationales

À l'occasion du 21e Congrès des Régions de France, le conseil des régions a annoncé la création d'un groupe de travail consacré aux questions de sécurité et de prévention. Tandis qu'elles n'ont pas la compétence de la sécurité, elles souhaitent mlagré tout renforcer leur place dans la réflexion nationale sur ces sujets. Cette nouvelle instance sera présidée par Jérôme Durain, président de la Région Bourgogne Franche-Comté, lui qui était surnommé 'Monsieur Narcotrafic' lorsqu'il était sénateur.

Budget de l’Éducation nationale 2026 : Laurent Croizier plaide pour une école “stable et sereine”

Lors de l’audition du ministre de l’Éducation nationale Édouard Geffray, le député du Doubs Laurent Croizier (groupe Démocrate) a présenté les priorités de son groupe concernant les crédits de la mission ”Enseignement scolaire” du projet de loi de finances pour 2026.

Eaux pluviales : Grand Besançon Métropole veut préparer le territoire aux orages de demain

Après deux années d’étude, Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Christophe Lime, vice-président en charge de l’Eau et de l’Assainissement, soumettront au débat communautaire ce jeudi 6 novembre 2025, un document stratégique sur la gestion des eaux de pluie. Objectif : anticiper les effets du changement climatique et mieux encadrer l’urbanisation.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Océane Godard dénonce l’implantation de Shein à Dijon : “le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs”

L’ouverture prochaine d’un magasin Shein dans le centre-ville de Dijon provoque de vives réactions politiques. La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard (PS), a publié le 4 novembre 2025 un communiqué dans lequel elle dénonce "un symbole de la faiblesse politique de l’Union Européenne et une menace pour nos territoires".

Ludovic Fagaut en photo avec Bilel Latrèche : une amitié qui fait polémique en pleine campagne à la mairie de Besançon

Le candidat Les Républicains à la mairie de Besançon, Ludovic Fagaut, est parti en voyage privé à Marrakech, où il y a retrouvé sur place son ami Bilel Latrèche. Un séjour à titre personnel qui aurait pu passer inaperçu… si des photos publiées le 30 octobre 2025 n’avaient déclenché une vive controverse sur les réseaux sociaux. En cause : la présence de Bilel Latrèche, condamné à une peine de prison avec sursis pour violences conjugales en août dernier par le tribunal correctionnel de Dijon.

Le PCF appelle à “retrouver le chemin de l’union” de la gauche dans les grandes villes du Doubs

Dans un communiqué diffusé le 1er novembre 2025, le conseil départemental du Parti communiste français (PCF) du Doubs plaide pour une relance de l’union des forces de gauche à l’approche des élections municipales, notamment à Besançon, Pontarlier et Montbéliard. Le parti déplore une dynamique de rassemblement aujourd’hui "vacillante" malgré, selon lui, de nombreuses convergences programmatiques.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.55
couvert
le 11/11 à 00h00
Vent
2.19 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
94 %