Chevènement ne veut pas quitter son HLM parisien

Publié le 09/11/2011 - 18:31
Mis à jour le 10/11/2011 - 15:51

L'ancien ministre, âgé 72 ans, qui a annoncé samedi dernier sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, occupe toujours un logement social de la régie immobilière de la ville de Paris (RIVP), au grand dam de la mairie qui voudrait le voir partir. Il est vrai que Jean-Pierre Chevènement a toujours été un habitué du logement social même à Belfort du temps où  il était maire, il habitait en HLM au centre ville…

mauvaises habitudes

L'affaire, relancée mardi par un article de l'Express.fr, remonte à plusieurs années. Depuis 1983, le "Che" occupe un appartement de 120m2 dans le très beau quartier du Panthéon à Paris, pour un loyer de 1.519 euros, selon Pierre Aidenbaum, président de la RIVP et maire PS du IIIe arrondissement, alors qu'un même appartement dans le privé lui coûterait 3.500 euros par mois.

Contacté, M. Chevènement a expliqué mercredi: "Je suis candidat depuis quatre jours à peine et M. Aidenbaum et sans doute quelques commanditaires relancent une campagne de rumeurs infondées destinées à me salir et à me faire taire".

Une campagne qui lui inspire du "mépris" et qui ne le fera "pas bouger d'un pouce".

"Je n'habite pas un appartement HLM, j'habite un logement à loyer libre catégorie ILM (immeuble à loyer normal). Le bailleur m'a proposé il y a un an un relèvement de 40% que j'ai accepté", se justifie le sénateur (MRC) du Territoire-de-Belfort.

 "J'acquitte un loyer qui va atteindre dans trois ans 1.950 euros par mois, sans les charges, et mon indemnité parlementaire s'élève à 5.700 euros, c'est à dire que j'acquitte un peu plus du quart de mon indemnité parlementaire", a-t-il ajouté comme s’il ne touchait pas par ailleurs une retraite de ministre… Et les revenus de son épouse, ne doivent-ils pas être pris en compte ?

Pierre Aidenbaum a pour sa part rappelé avoir fait un courrier en 2009 à M. Chevènement à son arrivée à la tête de la RIVP: "C'était le premier courrier, daté de septembre 2009. Je lui demandais, compte tenu des fonctions qu'il a exercées et qu'il exerçait, de trouver une solution à son +problème+ de logement. Il n'a pas à être dans du logement social de la ville de Paris", a avance le maire du IIIe. Le dernier courrier de "relance" est parti en juillet 2011.

Il y a trois catégories dans le logement social, a rappelé le responsable socialiste : le logement dit très social "qui est à 6 euros du m2", le logement social "intermédiaire qui est à environ 9 euros du m2" et le logement PLI à "environ 16 euros du m2", dont bénéficie M. Chevènement.

Et compte tenu de son âge, a précisé le président de la RIVP, "on ne peut plus déloger les gens". 

(avec AFP)

Les réactions : 

 - Bertrand Delanoë, maire PS de Paris: "depuis dix ans, j'ai fait rentrer dans le droit tous les logements, quelles que soient les appartenances politiques des uns et des autres". "Nous devons respecter les règles légales pour dire aux locataires s'ils doivent partir".

  "Je veux démentir totalement qu'il y ait le moindre rapport avec un enjeu politique. J'ai appliqué la même chose avec tout le monde depuis dix ans".  Veut-il que M. Chevènement parte ? "Je veux que les choses soient faites dignement, proprement, démocratiquement et j'ai besoin des logements pour les Parisiens dont les revenus justifient qu'ils soient dans les logements".

  - Eva Joly, candidate EELV à l'Elysée, sur i-TELE. Est-elle choquée? "Oui". Doit-il déménager? "Oui".

Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement, sur Canal+: "C'est un problème qui concerne la mairie de Paris et on voit bien qu'il y a deux poids, deux mesures".   Mais "on ne demande pas à quelqu'un de quitter son logement à 72 ans. Ca n'est pas très humain, mais simplement la mairie de Paris aurait dû lui demander de le faire bien avant".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

La ministre Fadila Khattabi se rendra au Breuil et à Chalon-sur-Saône ce vendredi 17 mai

Fadila Khattabi, ministre chargée des personnes âgées et des personnes handicapées, sera, ce vendredi 17 mai 2024, en visite en Saône-et-Loire, pour visiter l’ESAT du Breuil, faire une déambulation dans le centre-ville de Chalon-sur-Saône, participer à une table ronde sur le Fonds territorial d’accessibilité et assister à un match de playoff de basket fauteuil.

Européennes : le ministre Jean-Noël Barrot sera présent à Belfort ce vendredi 17 mai

Dans le cadre des élections européennes, Christophe Grudler, député européen et candidat sur la liste ''Besoin d'Europe'' a invité Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe pour une réunion publique qui se tiendra à Belfort le vendredi 17 mai 2024 à partir de 18h30 à la Maison du Peuple.

Élections européennes : les candidats invités à débattre sur les questions agricoles dans une ferme du Jura

Dans le cadre des prochaines élections européennes qui auront lieu le 9 juin 2024, les Jeunes agriculteurs de la région Bourgogne-Franche-Comté et la FRSEA invitent les candidats à débattre de leur programme autour des questions agricoles au sein d’une exploitation située à Saint-Baraing. 

Demande de protection fonctionnelle à Anne Vignot lors du prochain conseil municipal

Durant le prochain conseil municipal qui aura lieu jeudi 16 mai 2024, les élus seront amenés à délibérer sur l'octroi de la protection fonctionnelle à la Maire de Besançon suite aux propos violents et menaçants reçus personnellement sur les réseaux sociaux à la suite de son dépôt de plainte contre l’action du collectif Némésis menée durant le carnaval de Besançon le 7 avril dernier. 

Anne Vignot sur les relations entre Besançon et Dijon : ”On n’est pas des copains, mais…” 

EXCLUSIVITÉ • Lors de l’inauguration de l’exposition Made in Germany au musée des Beaux-Arts de Besançon le 3 mai dernier, c’était la première fois que l’on voyait les maires de Besançon et Dijon réunis dans un même projet, voire complices, avec des discours positifs et élogieux l’un envers l’autre. On le sait, les relations entre les maires de Besançon et de Dijon n’ont jamais été particulièrement au beau fixe, alors qu’en est-il dans les coulisses ? Les élu(e)s d'une région doivent-ils forcément s'entendre et collaborer ? On a rencontré Anne Vignot pour en parler...

Remplacer la place de la Révolution par la place Charles Quint : la proposition du MFC rejetée

Fin 2023, la Ville de Besançon a mis en place des ”Ateliers citoyens” permettant aux Bisontin(e)s de faire des propositions sur tout sujet concernant la vie locale. Celles ayant obtenu le plus de suffrages, lors d'un vote en ligne du 15 mai au 5 juin, feront alors l'objet d'un vote en conseil municipal. Mais la proposition du Mouvement Franche-Comté est jugée irrecevable.

La revue " Besançon Maintenant " printemps 2024 bientôt dans vos boîtes aux lettres…

La deuxième édition de la revue ''Besançon Maintenant'' est disponible. Plus de 40 000 exemplaires, financés par le groupe Besançon Maintenant, vont être distribuées dans les boîtes aux lettres des Bisontines et Bisontins pour les informer des actions et propositions du groupe présidé par Ludovic Fagaut.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.19
nuageux
le 18/05 à 9h00
Vent
1.48 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
68 %